Nous avons choisi de traiter l'histoire commerciale atypique du Concorde. Ce produit nous est apparu comme prestigieux, intéressant mais surtout différent des biens de consommation classique. L'épopée du Concorde est, en effet, un cas unique. De par sa conception, les personnes qui ont décidé sa création, sa notoriété et l'engouement qu'il suscite, le Concorde est plus qu'un produit, c'est un phénomène de société et le symbole de tout un pays.
[...] C'est le début de l'exploitation commerciale et d'un espoir de rentabilité. - 1980 à 1988 : Phase de déclin. De nombreuses destinations ferment fautes de clientèles, les Etats unis bloquent le développement du supersonique et précipitent sa chute. - 1988 à 1999 : Stabilité commerciale, le Concorde survit grâce à des destinations régulières (Paris Londres New York) et des destinations de galas. - 2001 : Reprise de l'activité après le crash de Gonesse. Début d'une morte lente prévue en 2010/2015. [...]
[...] Un échec commercial et une réussite marketing L'échec commercial du Concorde peut être interprété comme une mauvaise estimation de la part des états français et britanniques ainsi que des transporteurs aériens. Dès le début du projet, la rentabilité était compromise. On a voulu en faire un concurrent des gros porteurs et des transporteurs de masse. Seulement des prix élevés et des destinations rares n'encourageaient pas cet objectif. Dés son lancement, le Concorde représentait le savoir-faire européen et surtout français, c'était la gloire d'un pays et de ses dirigeants. [...]
[...] Sa vie est longue et il a connu de nombreux rebondissements. Le Concorde a subi diverses pressions qui ont nettement, limité un succès espéré retentissant. Ainsi le cycle de vie du Concorde est atypique, il étonne autant par sa durée (25 ans) que pas le nombre d'unités vendues. Mais surtout, les résultats ont toujours été en deçà des prévisions. Pour ne pas nuire à leurs images et à celle du supersonique, Air France et British Airways ne refusent de communiquer les résultats commerciaux. [...]
[...] Les transporteurs étrangers n'ont pas confirmé leurs commandes, la production s'arrête après 16 appareils tous vendus à Air France et British Airways (dont les trois derniers aux francs symboliques) : En 5 ans lignes commerciales ont été fermées 25 juillet 2000 : Une barre métallique se coince dans le train d'atterrissage d'un Concorde d'Air France. Le supersonique se crashe sur un hôtel près de Roissy en France, il n'y a pas de survivant. Tous les vols du Concorde sont stoppés pour une durée illimitée novembre 2001 : Reprise des vols. [...]
[...] Ainsi, la détermination de l'Etat français à l'égard de ce projet, a fait du Concorde le symbole, la vitrine de la technologie française, sans réel souci de rentabilité. Une mauvaise estimation de la demande et un standing inabordable auraient du proclamé la fin Concorde ou du moins diverses modifications. Mais l'avion s'est révélé être un formidable outil de communication. C'est ce qui rend le projet atypique et unique car aucun pays ne se risquera plus dans un tel projet, et sans la caution de l'Etat français jamais l'avion n'aurait connu une telle longévité. [...]
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