Auvergne, tourisme rural, tourisme vert, écotourisme, agritourisme, tourisme durable, tourisme de masse, économies locales, économies régionales, économie auvergnate
L'Auvergne, région d'un tourisme rural qui se cherche… Le titre que nous avons donné à notre monographie n'est pas anodin, il est l'expression synthétique des différents constats que nous nous faisons à l'issue de nos recherches sur le tourisme rural en Auvergne. Mais avant toute chose qu'est ce que le tourisme rural ? Si les publications qui traitent de ce concept sont nombreuses, qualifié tantôt de tourisme vert, d'écotourisme, agritourisme, de tourisme durable, ou encore d'alternative au tourisme de masse, le concept du tourisme rural n'en reste pas moins très ambigu.
Selon P. Vitte, le tourisme rural est à l'origine un tourisme diffus, « une activité diluée dans l'espace et les économies locales et régionales et paradoxalement un tourisme des territoires non touristiques ». Touchant à des territoires qui ne sont pas forcément touristiques, le tourisme rural servirait donc également d'outil développement des territoires ruraux. Mais est-ce réellement le cas ?
Le tourisme rural en Auvergne est-il telle une petite rivière allant irriguer toutes les campagnes dépeuplées de ces bienfaits ? Si les ressources et l'offre touristiques semblent a priori diffuses au sein de la région, le tourisme rural en Auvergne colle-t-il réellement à la définition qui en a été faite par P. Vitte ?
[...] Et une fois sur place, l'occupation principale des touristes consiste à se promener randonnée) ou à ne rien faire. Même les traditionnelles activités de l'espace rural (le VTT, la pêche ) se pratiquent aujourd'hui davantage à la mer et à la montagne que dans les campagnes. Nous ne possédons pas les données pour comparer ces pratiques dans le temps, toujours est-il que les statistiques concernant la fréquentation des sites de moins de visiteurs[19] nous relèvent une forte érosion des pratiques touristiques culturelles en 2006. [...]
[...] Car globalement en Auvergne, la majorité des hébergements marchands auvergnats relèvent du bas de gamme et des catégories moyennes. (BLANC, 2008) En effet, comme nous l'a confirmé Luc MAZUEL, l'un des grands problèmes des hébergements marchands en Auvergne résulte de l'inadéquation entre l'offre (ancienne et non renouvelée) et la demande (actuelle). Beaucoup de structures d'hébergements rurales sont caractérisées par leurs aspects vieillots, inconfortables et inadaptés et par leurs services non professionnels (accueil minimum, ne maîtrise pas les langues étrangères, manque d'informations touristiques sur la région Mais ne pouvant investir pour répondre aux attentes de la clientèle actuelle en matière de qualité et de service, tout en maintenant un bon rapport qualité-prix, ces hébergements ferment leur porte. [...]
[...] Les Belges avec 12% de part de marchés arrivent en 3e position. Ils constituent essentiellement une clientèle familiale, bien qu'ils n'aient pas le pouvoir d'achat des Britanniques, ils sont plus actifs que ceux-ci et apprécient tout particulièrement les gîtes ruraux. (CRDTA 58-59), (SPOT, 2006) ) Profil socio-économique On le voit, l'Auvergne attire principalement une population âgée de plus de 50 ans, voyageant en couple sans enfants. Plus d'un tiers des clientèles appartient à des catégories de cadre ou de professions intermédiaires et 35% sont inactifs. [...]
[...] Plutôt que tout miser sur une seule locomotive touristique pour le développement de l'Auvergne n'aurait-il pas été préférable d'opter pour un tourisme davantage intégré et de soutenir plusieurs projets existants dans diverses localités, qui à plus petite échelle sont dynamiques et sont prometteurs mais par manque de financement ne parviennent pas à se développer ? Certes, les projets en cours de planification comme la logique de station haut de gamme de NATTITUDE Auvergne ou encore la création d'un CENTER PARC, ne sont pas comparables à Vulcania dans le sens où ceux-ci se fondent sur des investissements mixtes. Mais répondront-ils réellement à la demande de demain ? [...]
[...] L'ancrage : l'enracinement du tourisme dans le territoire et sa population Comme l'ont souligné J-F MAMDY et S.LOUDIYI, contrairement au territoire des Volcans, le tourisme rural n'est que faiblement ancré dans le territoire du Livradois. Plusieurs éléments peuvent expliciter ce constat. Tout d'abord, on l'a vu, le tourisme s'y est développé relativement récemment, dans une optique de sauvetage Ensuite, le tourisme n'a pas beaucoup de complémentarité avec les activités traditionnelles du territoire, principalement avec la production forestière, l'artisanat et l'industrie, alors que tous pourraient fournir localement des produits qui pourraient intéresser le tourisme. [...]
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