A Annecy, Marcel Fournier exploite un « grand » magasin issu de la transformation d'une mercerie fondée en 1822. Dès 1946, à l'occasion de voyages qu'il effectue aux Etats-Unis il a pu observer le développement des « supermarkets », grandes surfaces implantées à la périphérie des villes. De retour en France, il s'associe à Louis Defforey, un commerçant de Lagnieu, pour créer une petite société de distribution alimentaire en libre-service. Les deux futurs fondateurs de Carrefour constatent la réussite d'Edouard Leclerc mais estiment pouvoir aller plus loin. Alors que ce dernier se contentait de vendre de l'épicerie dans des hangars mal aménagés, Fournier et Defforey conviennent de créer un supermarché à l'américaine, bien éclairé, coquet, donnant envie d'acheter, proposant des produits à prix « discount ».
Un premier supermarché ouvre à Annecy en 1959. « Au début, je voulais appeler ce
magasin 'Agora', racontait Marcel Fournier. Et puis après je me suis dit que les gens risquaient de croire que je vendais des chats ». Le bâtiment où doit s'installer la grande surface se situe, logiquement, au croisement de cinq rues, dans le quartier central du Parmelan : le nom "Carrefour" s'imposa tout naturellement.
[...] Cependant, son approche est ciblée et diffère d'un continent à l'autre. En particulier, Carrefour a pris le parti de se développer uniquement dans des pays où il peut devenir un leader local En ce qui concerne le continent asiatique, le groupe Carrefour a entamé son implantation récemment (1989) et a connu tout de suite un vif essor. Il a d'autant plus su relever un challenge, qu'il est le premier distributeur international à s'être implanté en Asie. Il a su avoir une approche très progressive, pays par pays, ciblée là où il y avait de la croissance. [...]
[...] Par ailleurs, avec son aide, nous avons pu contacter le responsable de Carrefour en Asie Mr Noël Prioux. Le consommateur chinois à accès directement aux produits frais et il choisit sa propre quantité. [...]
[...] Et pour faire face à la concurrence des marchés traditionnels et des distributeurs régionaux chinois, ses principaux rivaux des produits qu'il vend sont directement achetés auprès de plus de fournisseurs locaux. Il a rappelé que Carrefour a constitué 24 sociétés communes en Chine, dont les partenaires locaux détiennent en moyenne du capital. Présent depuis fin 1995 dans ce pays, où il est rentable depuis 2001, le distributeur français y exploite 85 hypermarchés (Tongzhou est le 84e, et le 85e ouvre demain à Harbin) et 253 magasins Dia. [...]
[...] Il sert aussi généralement d'intermédiaire en cas de litiges. Ainsi les japonais se prémunissent de tout conflit ce qu'ils détestent par-dessus tout. Ils ont toujours une recherche de l'harmonie et les compromis sont leur premier instrument de négociation. Cette mentalité se retrouve dans la gestion des rapports sociaux puisqu'au sein des entreprises, la prise de décision se fait la plupart du temps dans une démarche collective et solidaire. L'occidental devra donc adopter cette mentalité dans son entreprise ce qui ne lui est pas forcément familier car en France par exemple, c'est plutôt l'individu qui est le pivot de l'organisation sociale. [...]
[...] Un deuxième problème est à souligner en Asie, c'est la qualité des produits vendus en magasin. Souvent ils peuvent être avariés, et Carrefour a su conquérir la confiance de la population grâce à la qualité de ses produits. Le fait d'avoir beaucoup plus de magasins que ses concurrents permet alors à Carrefour de capter encore plus de clientèle. L'avantage certain de Carrefour est donc sa flexibilité, grâce à un panel de magasins regroupant différents types de formats. Ses concurrents n'ayant pas encore adopté cette nouveauté. [...]
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