Colette, Dior, Fauchon, Hermès, Vuitton, analyse de marque, image de marque, concept-store, magasin
Colette n'est pas une marque à proprement parlé, mais plutôt un concept. Avant d'être Colette, rue Saint Honoré, Colette-personne physique- travaillait dans un magasin du sentier, où une nouvelle marchandise chassait l'autre. Aujourd'hui, Colette chasse les tendances, plus encore, elle les incube. Et cela sans pré-carré ni limite, car Colette s'approprie tout, de l'électronique au vêtement, du livre à la bouteille d'eau. Ainsi, en passant la porte du…rue Saint Honoré, on vient voir ce qui est à la pointe, en avance, s'attendant à être étonné, prêt à découvrir. L'achat est motivé par l'envie d'être les premiers, les pionniers.
[...] Le site est le moyen pour la maison de mettre en avant ces nouveaux produits de voyage : le soundwalk et les guides de villes. Découvrir le soundwalk est particulièrement intéressant, il permet de comprendre combien Louis Vuitton cherche à développer son univers pour la clientèle asiatique, et particulièrement chinoise, en développant un nouveau volet au tourisme de luxe. En dehors de cet onglet, le site internet ne propose aucun développement différencié de ses magasins. L'ordre et le nom des onglets suggèrent un ordre de priorité imposé implicitement par la marque L'univers de la marque est le première onglet, et propose une maison Vuitton philanthrope. [...]
[...] Et comme dans tout palais, un lieu se doit d'être dédié à l'hébergement d'exposition, Louis est un mécène. Le luxe Vuitton est alors grand public, et le palais un musée que chacun s'approprie. Le personnel de vente, redoutable polyglotte, n'est fait que pour ceux qui souhaitent acheter, en supposant que ces acheteurs sachent très bien ce qu'ils veulent, du modèle et de l'imprimé. Mais Louis n'a pas complètement oublié que certains venaient et viennent chez lui pour sa création vestimentaire, et pour se faire, il laisse Marc Jacob faire, et lui dédit un espace discret en étage-au dessus des autres-, cette fois feutré et intimiste. [...]
[...] A noter que le contenu de cette dernière n'est guère exhaustif, à l'image de l'historique, qui ne traite aucunement des savoir-faire de l'établissement. En conclusion, l'univers de marque Fauchon semble se résumer à bien peu -un code couleur (noir, rose, laqués, doré)- qui s'il doit évoquer rêve et désir à la clientèle nouvelle de l'établissement, ne fait pas nécessairement sens pour la clientèle d'avant ce changement. En effet pour cette dernière, le manque de soucis du détail, de l'espace, l'absence de valeurs, la perte de racines, fait que Fauchon n'a encore de luxueux que son passé et la qualité de ses produits historiques. [...]
[...] Démarche qui s'achève en deux étapes, un règlement caisse en amenant son ticket, à la vue de clients en attente, et un retour au(x) corner(s) concerné(s) pour récupérer les achats. L'univers raffiné, feutré et cosmopolite à la fois de l'ancien Fauchon semble avoir troqué ses codes pour ceux de Darty. Vente en rayon En ce lieu Fauchon propose un univers de la célébrité, intimiste et pimpant à la fois (le noir brillant, le rose Barbie, le doré), un peu comme un cabaret, à l'image du grand logo au fond du magasin. [...]
[...] Cette dernière hypothèse serait alors soutenue par la mise en valeur que fait la maison de ses créateurs actuels (John Galliano et Victoire de Castellane). De nombreux éloges à Christian Dior parsèment également le site. Ainsi, l'univers galliano-isé présente les créations à grand renfort d'image et de vidéo présentant toujours des modèles. La démonstration du savoir-faire de la maison en matière de création atteint d'ailleurs son paroxysme dans le menu La maison Dior où Naissance d'une collection et Ode à la création mettent à nue la réflexion, le travail, les partis-pris créatifs de la maison. [...]
Référence bibliographique
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