Considéré comme le plus vieux métier du monde, le commerce a évolué au fil des années. « Pourquoi et comment la révolution des méthodes de vente des magasins a-t-elle transformé un « art » inné, acte naturel et simple, en technique élaborée venue s'intégrer aux techniques de marketing ? ».
Au tout début, avant l'existence des boutiques, la place du commerce était petite dans la ville. Il n'y avait pas de place qui lui était réservée donc il se faisait dans la rue, sous les ponts…
La marchandise était présentée sur des tréteaux ou à même le sol dans des marchés en plein air. Il n'y avait donc pas de cadre fermé, mais déjà une stratégie d'exploitation de l'espace pour afficher les produits et les mettre en valeur: le chamelier antique pour vendre ses oranges, les entassait sur le sol et en découpait une en deux. La pulpe gorgée de jus attirait alors le chaland assoiffé.
Puis la boutique est arrivée, la structure qui n'a pas évoluée pendant des siècles : « échoppe sombre dont on poussait malaisément la porte, barrée au fond d'un comptoir de bois patiné par les ans. ». Le client nommait le produit et le marchand se chargeait alors d'aller chercher l'article désiré dans l'arrière boutique.
En 1852, c'est la grande révolution du commerce, avec l'arrivée des grands magasins, inventés par Aristide Bourcicaut (Au Bon Marché).
L'idée du grand magasin est de construire un véritable lieu de vie. Tous les services sont installés sous un même toit, une même enseigne, pour le plaisir des clientes. Galeries de tableaux, salons de lecture, coiffeurs, restaurants, salons de thé… on y retrouve tout un art de vivre dédié essentiellement aux femmes. Celles-ci vont même jusqu'à entrer dans le grand magasin uniquement pour empreinter les toilettes qui sont propres, spacieuses et qui permettent aux femmes de se repoudrer et se parfumer (contrairement aux toilettes des cafés).
Ce lieu à la mode, s'ouvre donc rapidement à la vie quotidienne et devient un « mode d'emploi » de l'univers de la femme.
Autre révolution également : la disposition des produits et leur accessibilité. En effet, les produits, placés auparavant derrière le vendeur, font le grand saut, par-dessus sa tête pour s'étaler sur les comptoirs, au contact direct des chalands, qui circulent librement.
Notons que certains (ou certaines) venaient même uniquement dans le grand magasin pour se balader et être en contact avec les nouveautés.
A partir de ce moment là, le produit devient plus proche du client, on peut le toucher. L'action du vendeur reste importante sans être déterminante. Le client peut circuler librement. Il en découle une véritable révolution du commerce.
[...] L'épaisseur des tapis, par exemple, contrastera avec la brutalité du sol des rues. Cette stratégie tactile est très présente dans le monde du luxe. Elle permet en effet, aux marques de luxe, de faire ressentir au consommateur qu'il passe d'un monde pour tous à un monde élitiste. Plus le sol est fragile plus il connotera une clientèle peu nombreuse à pouvoir y accéder. Par exemple, une moquette blanche laisse penser que peu de gens sont passés dessus sinon elle serait noire. [...]
[...] Il en découle une véritable révolution du commerce Vers 1934, en France (1928 aux Etats-Unis), une évolution apparaît : le magasin populaire ou à prix uniques C'est une surface plus modeste avec un nombre de références limité, une rotation rapide des stocks, une vente et un encaissement simplifiés (comptoirs dits bergeries Pendant la guerre de 40, toute cette évolution du lieu de vente a du mal à se maintenir. Le magasin perd de son identité. Il n'est plus qu'un locataire de surface. [...]
[...] C'est une manière de personnifier le lieu et de lui donner une âme. La classe culture ou activité Comme son titre l'annonce, cette classe fait référence à la culture d'un pays ou d'une activité (une activité sportive par exemple). L'ambiance est créée grâce à des tableaux (portraits de jeunes femmes en habits traditionnels du restaurant Mood), des couleurs, des objets (les lampions du restaurant), matériaux (le bambou asiatique), ou mobilier en provenance du milieu d'inspiration. Autre que d'une culture la marque peut aussi s'inspirer d'une activité telle que Louis Vuitton fait du voyage son thème de prédilection. [...]
[...] Au sol une moquette épaisse à poids blancs nous rappelle les goûts de la créatrice. La boutique est séparée en deux étages à plafond relativement bas (en poutre de bois clair et béton blanc), cependant le cœur de la boutique est ouvert sur les deux étages. C'est pourquoi on est fortement attiré vers ce lieu éclairé par une verrière au plafond et donnant sur le grand escalier et la fameuse bibliothèque. Une légère odeur du parfum belle en Rykiel est diffusée par les vendeurs (spray) dans la boutique. [...]
[...] Le rouge quant à lui est une marque de prestige (le tapis rouge du festival de Cannes, les rideaux rouges de l'Opéra de Paris, le parfum Rouge Hermès ) et le noir est devenu symbole même de l'élégance et du bon goût (le smoking, le parfum Black de Ralph Lauren ou le Black Cashmere de Donna Karan Mais le code de couleur du luxe tend à changer, il se modernise et laisse une plus grande liberté aux créateurs. Désir et besoin Il arrive que nous disions indifféremment que nous avons envie ou besoin d'une chose, ou que nous la désirons. C'est que le désir et le besoin peuvent coïncider. [...]
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