Russie, relations d'entreprise, secteur du luxe, implantation, investissements, démarches, procédures, aspect légal, aspect administratif, aspect culturel, hiérarchie, bureaucratie, procédures éthiques
« En cette année croisée, le moment est opportun pour consolider notre place en Russie et se positionner sur ce marché afin de bénéficier, à l'heure de la reprise de l'économie mondiale, d'une croissance qui sera à nouveau forte en Russie ». Anne-Marie Idrac, Secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, fait allusion dans cette déclaration à l'année France-Russie 2010, année de découverte, de dialogue et de rapprochement entre les deux pays, marquée par la présence de très nombreuses manifestations au sein des deux entités.
Ainsi, expositions artistiques, tables rondes, forums économiques internationaux comme celui de Saint-Pétersbourg, échanges de découvertes scientifiques, championnats scolaires et nombreuses visites politiques sont au rendez-vous et espèrent convaincre de la richesse et de la pertinence des marchés russe et français et stimuler les investissements et implantations croisés entre les deux pays.
Dans ce contexte focalisateur sur la puissance russe en France et dans la mesure où le luxe est un secteur qui d'une manière générale a particulièrement souffert de la crise, nous avons cherché à nous intéresser à la Russie et aux relations d'entreprise lors d'une implantation française sur le secteur du luxe.
Est-il réellement pertinent aujourd'hui pour un entrepreneur français de venir s'implanter dans le secteur du luxe en Russie et le cas échéant à quelles modalités concrètes d'implantation devra-t-il se soumettre ?
Le marché russe en transition vers une « économie de marché » entre 1992 et 2000 apparaît très complexe. Il est intéressant sur certains points, mais contient néanmoins encore d'importantes faiblesses. En effet, le pays possède un très grand territoire et de très importantes ressources naturelles ce qui constitue un pouvoir d'attraction pour les investisseurs étrangers. Le marché russe se caractérise en effet par la présence de ressources pétrolières, minières et agricoles importantes.
[...] D'après le Goskomstat la France se positionne aujourd'hui comme étant le 6ème investisseur mondial (le 9ème en 2008) après les Etats-Unis, les Pays-Bas, Chypre, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon et la Suisse, malgré un contexte économique difficile. On voit donc que la place de la France sur le marché russe s'est améliorée et que sa part de marché progresse. La part de la France sur le marché russe est de Chiffre nettement inférieur à celui de l'Italie et des entreprises allemandes Des chiffres qui s'expliquent par la peur de prise de risque des entreprises françaises sur le marché russe. La Russie est devenue la 10ème destination des investissements français. [...]
[...] Pour l'instant le programme TACIS qui a pour objectif notamment le renforcement des relations économiques interétatiques et la transition vers l'économie de marché des NEI[97] consacre une centaine de milliers d'euros pour la Russie et lui permet ainsi entre autres de soutenir le développement de ses PME et de soutenir ses réformes juridiques et administratives[98]. Les PME françaises bénéficient en outre de prestations d'accompagnement et de suivi sur le marché russe grâce à quelques sociétés de services, mais surtout aux Missions Economiques de Moscou et Saint-Pétersbourg et au bureau de la CCIP de Moscou. Des programmes de parrainage sont aussi développés qui permettent aux PME françaises de bénéficier de conseils d'un "parrain" russe[99]. La France aide aussi ses propres Entreprises à s'intégrer dans le marché russe. [...]
[...] Premièrement, selon une dimension économique : nous étudierons le marché du luxe en Russie ainsi que la position des Entreprises françaises sur ce marché et les modalités d'implantation légales et administratives suivies des aides et mesures prises en politique vis-à-vis de ces implantations. Deuxièmement, selon une dimension culturelle : nous analyserons les relations hiérarchiques internes et les valeurs au sein des Entreprises en Russie puis les relations externes qui lient les Entreprises russes à leurs partenaires tiers, à la perception française et au secteur du luxe. Première Partie Dimension Economique Tout d'abord, intéressons-nous au marché, à l'économie russe d'un point de vue global. Le marché russe en transition vers une économie de marché entre 1992 et 2000 apparaît très complexe. [...]
[...] En effet, malgré une tendance d'occidentalisation marquée envers un luxe discret, les Russes ont un goût prononcé pour tout ce qui se voit et brille. La marque doit donc se distinguer visuellement sur l'objet et le produit doit avoir une apparence que l'on remarque. Maintenant que nous cernons les nombreux traits de la demande, voyons où est ce qu'ils consomment, quelle ville est la plus propice au luxe. Évidemment, les grandes villes sont le lieu où l'on trouve le plus grand nombre de boutiques dans ce secteur. Mais celle qui se distingue est la capitale où le potentiel est énorme. [...]
[...] De plus, la relation est tout d'abord basée sur une confiance mutuelle. Les promesses doivent donc toujours être tenues. Alors qu'en France, un simple coup de téléphone ou e-mail pourrait régler la question, en Russie il faut nécessairement se déplacer. La confiance est accordée plus facilement à ceux qu'on connaît en personne. Il peut même arriver qu'un homme d'affaires retourne auprès d'un ancien partenaire même si ses conditions sont moins avantageuses plutôt que de se tourner vers un nouveau partenaire. [...]
Référence bibliographique
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