Mode de consommation, secteur du prêt-à-porter de luxe, location de biens de luxe, économie de partage, possession du bien, économie collaborative, motivations des consommateurs, démocratisation du luxe, hyperconsommation, produits de luxe, Instant-Luxe
Avoir la possibilité de s'afficher avec la dernière tendance en matière de prêt-à-porter de luxe, et cela à un prix défiant toute concurrence, voici ce qu'il est désormais possible de s'offrir depuis peu, grâce au développement de la location. La faculté de louer des pièces de grands créateurs séduit en effet de plus en plus de monde.
Les sites Internet, proposant un service de location de produits de luxe, ne cessent alors de se développer depuis ces dernières années. Certaines entreprises comme Instant-Luxe ont en effet décidé de surfer sur la tendance de la location, en proposant ce service depuis 2017, afin de répondre à la demande croissance des consommateurs.
[...] En revanche, malgré ce que l'on pourrait croire, les effets environnementaux sont eux plus difficiles à associer au secteur de l'économie de partage. En effet, malgré que beaucoup d'entreprises du secteur se définissent comme plus responsables du fait de la potentielle réduction de la demande de nouveaux biens, cela n'est à ce jour pas réellement vérifié. C'est alors, ce que les économistes appellent, « l'analyse en équilibre partiel » : lorsqu'on ne considère que les effets (ici la diminution d'empreinte carbone) du premier tour. [...]
[...] Il semblerait cependant, selon Dominique Carry, que cet abandon de la possession soit davantage accepté lorsque la durée de la location est plus courte, pour seulement « répondre à des besoins ponctuels ». Louer un sac à main de luxe pour une soirée très particulière semble donc plus judicieux pour ces derniers que de le louer pour un mois entier par exemple. L'importance et la signification de posséder un bien seraient donc un frein essentiel pour les consommateurs, dans ce service de location. Ce sujet a par ailleurs également été abordé dans l'article de RUSSELL W. BELK ‘Possessions and the Extended Self'. [...]
[...] On peut donc parler d'uniformisation et de démocratisation de ce dernier : « avant le luxe, c'était l'ordinaire des gens extraordinaire. Aujourd'hui, c'est l'extraordinaire des gens ordinaires » Hersard Katia, directrice en 2006 de la marque Club Med. Mais quels ont été les causes et les facteurs clés qui ont alors participé à la démocratisation du luxe ? Les différents causes et acteurs de cette démocratisation du luxe Dans une première mesure, il s'agit d'affirmer que la démocratisation du luxe est apparue à la suite du développement de grands groupes mondiaux, le plus connu étant LVMH. [...]
[...] Malgré tout, il faut tout de même rester prudent et ne pas porter l'image d'une entreprise malhonnête utilisant cette tendance de l'écologie pour être perçue favorablement par les consommateurs. En raison de l'importance et de l'attachement encore trop présent du besoin de « posséder des biens », qui plus est des biens luxueux, il serait alors judicieux de proposer des alternatives à la location. En effet, proposer à la suite d'une location une option d'achat pour les consommateurs qui le souhaitent peut être envisageable. [...]
[...] En effet, malgré toutes ces précisions, le concept de location dans le secteur du prêt-à-porter de luxe reste peu connu. Il est alors intéressant de mettre en exergue cette nouvelle tendance et ainsi accroître les connaissances sur le sujet pour les consommateurs, mais également pour les entreprises cherchant à se lancer sur ce nouveau marché. L'intérêt porté à ce mémoire est donc de rendre compte des différents changements de comportements et motivations du consommateur à l'égard de la location dans le secteur du prêt-à-porter de luxe. [...]
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