Valeurs du luxe, marché de la contrefaçon, marché du low cost, menaces pour le luxe, transmission, savoir-faire, goût du luxe, authenticité, rareté, secteur du luxe, maisons de luxe, luxe inaccessible
Tout évolue, tout change. Le luxe dans sa définition n'est plus le même qu'hier. Autrefois, boire du vin à table était un luxe, manger des fruits était un luxe, posséder une Ferrari, manger du foie gras ou boire du champagne était un luxe. De nos jours, ces pratiques sont accessibles et réalisées par beaucoup de gens. Qu'est-ce que le luxe ? Il n'en existe pas de définitions proprement déterminées. Le luxe c'est un concept immatériel qui passe par un support matériel. La plupart des individus l'associent au raffinement, à la beauté, à la rareté, mais aussi à un prix très conséquent. Il n'est pas à confondre avec le haut de gamme qui va définir des produits de grande qualité qui touchent des consommateurs aisés et peuvent évoquer le luxe, mais n'en font pas partie.
Le luxe n'est pas un besoin, c'est un style de consommation. Il est apparu dans l'Histoire de l'humanité après que l'Homme eût trouvé un moyen de combler tous ses besoins primaires. Le besoin physiologique que nous avons de manger ou de dormir, et le besoin de nous vêtir pour nous protéger du froid et nous cacher du regard de l'autre. Une fois cette étape passée, l'Homme eut besoin de se divertir, de rêver. Ces nouveaux besoins passèrent au fil des siècles à travers différentes formes : la religion, ouverture sur les croyances, qui traduisit alors la recherche d'une puissance divine omnipotente, protectrice et à l'origine de la Création. L'art et la culture arrivèrent pour permettre à l'Homme de s'exprimer et traduisait ce besoin de s'exprimer devint une envie de se différencier de l'autre. Si l'Homme est un animal social et qui est construit sur le modèle de la dualité homme-femme, il cherche constamment à cultiver son unicité, son originalité pour s'affirmer en tant qu'être singulier et ne pas ressembler au voisin.
Cette tendance va passer par l'image que l'on va vouloir véhiculer auprès de ses pairs et se matérialiser par le matériel et l'avoir. Ces ornements, ce confort ou quelque soit la forme, cet avoir est rare, cher et difficile à obtenir parce qu'il ne doit pas se retrouver chez tout le monde. Un produit luxueux inaccessible dans un premier temps et qui devient à la portée de n'importe quel revenu, c'est-à-dire qui se démocratise, ne sera plus catégorisé comme produit de luxe. Le luxe est lié à la sensualité. Il doit susciter l'émotion du consommateur et donc faire appel aux cinq sens que sont la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher. Le luxe est beau, le luxe doit susciter l'envie et la convoitise. Tout comme l'art, la gastronomie et la culture, le luxe s'est ancré dans l'identité française et s'est imposé comme l'un des éléments forts de notre culture et de notre savoir-faire professionnel. Paris est considérée comme la capitale de la mode et du luxe et le français est vu dans beaucoup de pays comme un féru de mode qui connaît toutes les dernières tendances et s'habille toujours très bien. Beaucoup de maisons pionnières dans l'univers du luxe sont françaises et c'est l'une des activités sur laquelle nous sommes copiés. Mais l'industrie du luxe a subi de grands et nombreux changements au cours de ces dernières décennies. La production artisanale dont les forces étaient la qualité du savoir-faire et l'expérience des maisons a progressivement été remplacée par la production industrielle et l'apparition de jeunes marques propulsées au statut de luxe à l'aide de stratégies marketing et de publicité. C'est pourquoi, nous le verrons, cette volonté d'imitation à donné naissance au marché exponentiel de la contrefaçon et du low-cost. Mais ces deux éléments sont-ils vraiment des menaces pour le luxe ?
Nous répondrons à la problématique de savoir si « Savoir-faire, authenticité et tradition sont-ils toujours des éléments indispensables au développement d'une marque de luxe ? ».
[...] Les stars nous font rêver par leur mode de vie. Elles sont riches, célèbres, belles, fréquentent les milieux tendance et peuvent s'offrir ce qu'elles désirent. Les populations les adulent et les envient. Les marques ont ainsi bien compris que l'un des meilleurs moyens de se faire connaître et faire rêver leur clientèle est d'habiller ceux et celles qu'ils envient. Louis Vuitton, Chanel, Prada, ou encore Gucci, les marques se bousculent pour apparaître sur le devant de la scène quelle que soit l'occasion : mariages, séries, cérémonies télévisées, etc. [...]
[...] De la même façon, Dior crée des vêtements ainsi que des parfums et des cosmétiques. En adoptant ces gammes au coût plus réduit, les marques ont aussi fait le choix d'ouvrir leurs produits à la masse et participé, en un sens, à la démocratisation du luxe et l'installation du luxe accessible. La nécessité de se réinventer ne concerne pas uniquement les produits eux- mêmes mais aussi la communication des marques. Nous l'avons mentionné plus haut, la publicité a mis du temps à être adoptée dans le milieu du luxe. [...]
[...] Si autrefois il faisait partie de l'élite et était à la recherche de l'article unique, rare, symbole de sa singularité et de sa réussite sociale, aujourd'hui, il peut être tout le monde. Depuis ces dernières années, l'univers du luxe s'est ouvert à la classe moyenne. Aujourd'hui, on achète du luxe non plus parce qu'on le veut être le seul à le posséder mais parce que l'autre le fait et que, dans le but d'atteindre un niveau d'estime personnelle, on veut faire comme l'autre et se dire qu'on en a les moyens. [...]
[...] Durant la dernière décennie ce sont les maisons Louis Vuitton, Loewe et Céline qui tombent entre ses griffes. A leurs têtes, trois Américains faisant partie du top ten des stylistes de mode : Jacobs, Narcisso Rodriguez et Michael Kors. Il s'allie avec Prada pour le rachat à parts égales de Fendi et acquiert 67% du capital d'Emilio Pucci. Arnault et LVMH c'est aussi la Française Régina Rubens, l'américain Mickael Kors, la parfumerie française Guerlain, le Bon Marché, depuis 1997, les magasins Sephora ou encore les montres Fred et Zénith. [...]
[...] Il a encore fait parler ses créations au travers d'une histoire. Il a réalisé un scénario dans lequel le fantôme d'une beauté est mis en scène, vivant dans les arbres et descendant de son piédestal pour rencontrer l'amour et devenir reine. Le défilé commence alors par l'introduction de robes rehaussées de tulles, des jupons en dentelle et des pantalons en cuir très moulant. Le tout renvoyant à une image victorienne. Toute une histoire et un décor contribuant à marquer l'univers et l'imaginaire du styliste. [...]
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