L’impact de la presse quotidienne gratuite sur la presse quotidienne régionale

Extraits

[...] L'amélioration et la modernisation de la livraison à domicile sont essentielles, car elle permet d'une part de générer de la trésorerie pour l'entreprise et d'autre part de fidéliser son lectorat. Aujourd'hui de plus en plus de points de vente mettent la clé sous la porte, notamment à cause de leur faible marge qu'ils perçoivent de la part des éditeurs. C'est un réel problème pour les groupes de presse, qui doivent d'une part trouver des lecteurs et d'autre part de nouveaux points de vente. [...]

[...] Le dernier moyen de distribuer les quotidiens régionaux, c'est la diffusion non payée qui représente des ventes écoulées. Ce canal de distribution est principalement utilisé lors de distrinergie Cette opération consiste par exemple, à faire connaître une société qui s'implante. L'entreprise va alors acheter un certain nombre de journaux, et ainsi les faire distribuer gratuitement aux passants, qui peuvent constituer pour l'entreprise en question des clients potentiels, etc. Source : Diffusion OJD 2007 Concernant les conditions financières, elles sont peu pénalisantes. En effet, il n'y a pas de frais de stockage et aucun paiement d'invendus. [...]

[...] Afin de remédier à cette crise de la presse qui touche notre pays, les éditeurs sont contraints d'augmenter leurs prix de vente pour faire face aux dépenses et ainsi éviter leur perte. Mais, cette hausse de prix accentue encore plus l'écart creusé face à une cible telle que les jeunes générations -sensibles aux modèles gratuits- ou aux classes populaires. Pour faire face à cette érosion du lectorat, certains groupes de presse payante ont saisi l'opportunité de développer leur propre quotidien gratuit afin de récupérer une partie des lecteurs perdus et ainsi regagner des parts de marchés et donc des recettes, comme c'est le cas du journal Le Monde qui a lancé son quotidien gratuit Direct Matin Malgré les améliorations réalisées afin de donner un nouveau souffle à la presse quotidienne régionale, la diminution des ventes, la stagnation des revenus publicitaires et le niveau assez élevé des frais fixes contribuent toujours à la non-rentabilité des quotidiens payants français. [...]

[...] Pour des chefs d'entreprise, des cadres, et beaucoup de ménages, s'informer permet de progresser dans la société, d'être plus cultivé, et ainsi reconnu professionnellement. De nos jours, il est de plus en plus difficile d'obtenir de vraies informations, dans un monde où l'instantanéité de la diffusion permet d'avoir de l'information en continu, mais sans savoir quelle en est l'importance. La bourse en est la preuve, sur les marchés financiers les prix passent de plusieurs milliers d'euros par mois, à des prix quasi nuls un quart d'heure après. [...]

[...] D'autre part, la PQR souffre d'une image encore vieillissante, il faudrait consacrer des ressources en investissant dans un service recherche et développement. L'intérêt de cette manœuvre permettrait de remédier à ce problème persistant qui ternit l'image perçue par le lecteur de la PQR, et ainsi rendre cette presse payante, plus réactive aux évolutions du marché actuel. Avec la crise économique qui demeure, le moral des Français est au plus bas. Et, lorsque les quotidiens rédigent des Unes excessivement négatives avec des catastrophes, des faits divers pénibles, etc. ça n'arrange pas le moral des ménages. [...]