On assiste par ailleurs à une évolution du comportement du consommateur, entraînant un raccourcissement de la durée de vie des films, associé à une concentration du nombre des entrées sur un nombre réduit de titres. Ces deux tendances favorisent les grosses productions face aux films français de petite et moyenne taille.
Le distributeur a donc intérêt à faire appel aux différentes techniques de marketing afin de mettre en œuvre des campagnes publicitaires mieux ciblées, mieux adaptées aux spécificités de chaque film et donc plus efficaces.
Réussir à concilier rentabilité économique, création artistique, satisfaction du public reste la grande problématique des distributeurs qui restent l'interface entre les producteurs ("les artistes") et le public.
Ceci nécessite une excellente connaissance du public cinématographique en général mais également de la cible de chaque film en particulier.
C'est au prix d'études et de tests marketing fortement inspirés des pratiques américaines que le cinéma français pourra se donner les moyens de regagner son public...
[...] Le choix de la date de sortie est donc bien capital dans la rentabilisation d'un film : il faut trouver quel est le week-end de démarrage qui maximisera la recette. Ce raccourcissement de la durée d'exploitation a pour origines : la nécessité pour l'exploitant d'avoir un fort taux de rotation des films pour rentabiliser son établissement et diminuer les coûts d'opportunités (le manque à gagner de l'exploitant qui conserverait un film à l'affiche plutôt que d'en choisir un autre) la possibilité pour le producteur et le distributeur d'exploiter le film sur de nouvelles fenêtres de diffusion (vidéo / DVD, télévision payante, télévision en clair) la hausse du nombre de copies qui permet au film de conquérir son public plus rapidement l'augmentation du nombre de sorties : il sort ainsi aujourd'hui en moyenne une dizaine de films par semaine Cette durée de vie décroissante des films en salles a pour conséquence l'inflation des budgets publicitaires, car il est alors nécessaire de maximiser l'exposition et les recettes du film les premiers jours d'exploitation, avant que la fréquentation ne décline pour se diriger vers de nouvelles sorties. [...]
[...] Ces magasins restent cependant des lieux d'achat non prémédités (c'est l'occasion qui fait que ) Prix Une partie importante des consommateurs considère que le prix du DVD est excessif, notamment à la sortie du film. Même si le prix moyen du DVD a baissé environ en 2003), le grand public ne se sent pas prêt à investir plus de 20 dans un film. La présence sur le marché de DVD de bonne qualité vendus à des prix très bas renforce la sensation que le prix de lancement du DVD est trop élevé. [...]
[...] Le film est simplement fait pour être regardé et rendu Circuits de distribution Les consommateurs apprécient la complémentarité entre les distributeurs automatiques et les vidéoclubs. La location par le biais d'un distributeur automatique est appréciée pour son côté pratique, notamment sa présence à proximité du domicile et un service disponible 24h sur 24. Les vidéoclubs constituent un circuit de location plus classique, où le choix des films fait l'objet d'une réflexion et non d'une simple consommation immédiate. Ce circuit est encore utilisé par de nombreux spectateurs et plus particulièrement par les cinéphiles. [...]
[...] On peut acheter des DVD dans les circuits de destockage (marchés, brocantes), les station-service, les fast-food (offres spéciales) et sur Internet (Cdiscount, Amazon Ce dernier canal est perçu comme un moyen de se procurer des DVD à des prix très bas, ou des films rares ou peu distribués en France (films étrangers). On en trouve également dans les kiosques et les librairies : ces points de vente bénéficient d'un très bon potentiel pour la diffusion de DVD (avantage du commerce de proximité, prix attractifs notamment en ce qui concerne les offres de collections combinées à des fascicules). Mais les stocks de nouveautés sont souvent réduits, entraînant de rapides ruptures, en particulier lorsqu'il s'agit de nouveautés intéressantes bénéficiant de publicité télévisée. [...]
[...] Ce sont soit des achats réfléchis sur certains titres que les consommateurs veulent absolument acquérir (films cultes, films aux qualités visuelles et sonores nécessitant une qualité DVD), soit des achats plus impulsifs en fonction des offres promotionnelles et des opportunités. Le DVD s'est imposé comme une référence de cadeau idéale. Il représente quelque chose de valorisant : un bel objet, un produit culturel attractif et moderne. La personne qui offre le cadeau peut bénéficier du DVD à son tour en regardant le film avec la personne ou en lui empruntant. [...]
Référence bibliographique
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