Lancée en France dans les années 60, la presse gratuite est présente dans l'ensemble des moyennes et grandes villes françaises.
En effet, elle touche 50% de la population des grandes villes, et 80% pour les villes moyennes. Ces taux font d'elle un media particulièrement attractif, notamment de part la proximité qui s'en dégage (20% des français passent au moins une annonce dans un journal gratuit par an).
Elle se caractérise par trois points :
• Diffusion gratuite
• Faible contenu rédactionnel
• Couverture locale ou régionale
La presse gratuite souffre de trois critères auprès des annonceurs. Une image bas de gamme, un manque d'études fiables permettant de connaître le lectorat et la quasi-absence d'offres permettant des campagnes nationales.
L'apparition d'Internet et des journaux gratuits constitue une concurrence d'un type nouveau pour la presse quotidienne dite traditionnelle.
L'émergence d'un nouveau modèle économique tel que la gratuité rompt avec les équilibres traditionnels de la presse quotidienne d'information politique et générale dite payante.
Depuis plus de trente ans et jusqu'à une période récente, la presse gratuite cohabitait en France avec la presse payante sans accrocs majeurs. Il aura fallu l'arrivée de deux quotidiens pour que le débat s'envenime entre une presse quotidienne nationale et régionale qui connaît des difficultés économiques croissantes et de nouveaux arrivés qui bouleversent le paysage médiatique.
Face au pouvoir grandissant des médias audiovisuels, la presse, à l‘échelle mondiale et à fortiori nationale, tire la sonnette d'alarme et s'inquiète de l'installation durable de nouvelles habitudes chez les lecteurs.
La presse gratuite n'est donc pas un phénomène nouveau en France. Les premiers exemples remontent aux années 1970, et consistent essentiellement en des compilations de petites annonces, payantes à l'insertion et gratuites à la consultation.
Peu de concurrence avec la presse traditionnelle, sur le plan rédactionnel, mais une prise économique non négligeable, sur une rentrée financière très importante à l'époque :
les petites annonces.
L'un de ces gratuits les plus connus est Paris Boum Boum, dont le tirage avoisine les 250 000 exemplaires, diffusés sur des présentoirs en libre service dans la capitale.
Parallèlement se développe une presse gratuite distribuée par certaines enseignes commerciales, et notamment les compagnies de transport : le magazine d'Air France ou celui de la SNCF. Mêlant informations commerciales et rédactionnelles, ces magazines bénéficient d'une bonne qualité de papier et d'impression, ainsi que d'un lectorat captif car, souvent désoeuvré le temps d'un voyage.
Au sein de ce paysage très varié, la presse culturelle gratuite s'est crée peu à peu une place.
Ce mémoire a pour but de retracer l'émergence de la presse gratuite en France, en insistant sur les principaux teneurs des parts du marché français.
Mais aussi de comprendre comment fonctionne un gratuit, ses lecteurs, sa concurrence…
En troisième partie, un cas pratique est dédié au tout nouveau gratuit : Montpellier Plus.
En effet, Languedoc Media Promotion s'occupe du recrutement des colporteurs de ce gratuit, j'ai donc pu, tout au long de mon stage, être plongée dans l'univers des gratuits avec les retombées et les divers échos qu'il y a eu.
[...] A ce titre, la presse quotidienne gratuite, si elle est de qualité, se posera en complément d'une presse traditionnelle. Celle-ci se trouvera renforcée dans sa vocation à fournir une information plus en profondeur, plus analytique et plus éditorialiste. Et la France peut s'enorgueillir d'avoir. L'investigation comme le reportage à l'étranger est absent des colonnes des deux gratuits et les journalistes traitent plusieurs rubriques simultanément. La débrouillardise y est un impératif absolu : les journalistes réalisent eux-mêmes les photos de leurs textes et une partie d'entre eux effectuent également la mise en pages sur ordinateur. [...]
[...] A la base combien de personnes se sont occupées de ce projet ? et aujourd'hui ? Qui sont-ils ? Il y avait une seule personne, c'est l'actuel Directeur général de Montpellier Plus : CARLOS FRUCTUOSO. Il avait était recruté spécialement pour cela. Montpellier Plus, combien de journalistes ? Magdeleine compte Il y en a 5 de sûrs, il arrive qu'il y en ait en plus mais c'est pas fréquent. Un gratuit est censé vivre de sa publicité mais comment avez-vous lancé le projet ? [...]
[...] Et pourquoi se lancer sur le marché des gratuits ? Le déclic qui nous a permis de créer et de lancer Montpellier Plus sur le marché de la presse Montpelliéraine fut l'arrivée de la concurrence. De plus, installer un gratuit a permis au groupe Midi Libre d'asseoir un certain monopole sur la presse dans la ville. Quand le projet est-il né ? Comment cela s'est-il déroulé ? A la base l'équipe de Midi Libre avait des projets de presse gratuite sous forme d'hebdomadaire. [...]
[...] La présence de colporteurs dans des lieux dits stratégiques c'est-à-dire les lieux présentant les flux les plus importants (transports en commun, abords de zones commerciales L'implantation L'implantation peut s'effectuer en créant un partenariat sous forme de franchise avec des éditeurs locaux. Dans ce cas le groupe local se chargera de l'impression, de la distribution et de la publicité locale. Le groupe de gratuit assurera quant à lui la fourniture du contenu et de la publicité nationale. Le groupe peut également s'occuper de tout : rédaction, distribution, vente et ainsi être totalement indépendant. Les différentes formes de gratuits et les outils utilisés Les journaux gratuits peuvent prendre différentes formes. [...]
[...] En mars 2005, celui-ci leur donnait raison et l'EuroPQN s'engageait à intégrer les journaux gratuits dans son étude. Or le vrai danger est là : avec l'entrée des gratuits dans l'EuroPQN, véritable outil de légitimité sur le marché publicitaire, l'arbitrage entre gratuits et payants va commencer avertit Jean-François Audibert, de BETC Euro RSCG. L'offensive des gratuits va se poursuivre : les magazines gratuits ont déjà sollicité leur inscription dans l'Audience études sur la presse magazine (AEPM), équivalent de l'EuroPQN. Parallèlement, outre la publicité, les gratuits s'efforcent de tirer le lait des vaches sacrées de la presse telles que les annonces immobilières et les offres d'emploi. [...]
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