Poupées du monde en porcelaine, modèles réduits de voitures célèbres, soldats de plomb aux uniformes de diverses guerres, séries télévisées « cultes »… Les passionnés et amateurs de collections en tous genres peuvent désormais trouver la perle rare à côté de chez eux, grâce à la presse « en kit » vendue chez les marchands de journaux. Cette nouvelle forme de presse, composée d'un « fascicule » explicatif vendu sous plastique accompagné d'un petit objet, rencontre un succès phénoménal chez les marchands de journaux.
[...] - Une fidélisation des collectionneurs : au-delà des premiers numéros, seuls les passionnés continuent d'acheter les nouveaux exemplaires. Intéressés par le thème de la collection, ils sont en général très fidèles et continuent à acheter les objets, même lorsqu'ils atteignent un prix qui n'a plus rien d'attractif. Une collection qui réussit à attirer un nombre important de passionnés peut donc continuer très longtemps, si les collectionneurs sont toujours au rendez vous. Au-delà de ces avantages directs, qui permettent aux collections de presse en kit d'attirer un nombre considérable de clients, il y a également et surtout un avantage indirect, mal connu du grand public : la création et la revente de fichiers de prospects qualifiés. [...]
[...] Alors que le marché de la presse traditionnelle est aujourd'hui en crise, ce nouveau type de presse affiche lui une progression insolente : depuis 2000, les éditeurs de presse en kit ont ainsi augmenté leur chiffre d'affaires de Si l'augmentation semble un peu se ralentir depuis 2005, les ventes de presse en fascicules représentent toutefois près de 10% des ventes en kiosque, selon Bruno Rohmer, secrétaire général du syndicat de la presse en fascicules. Soit tout de même un chiffre d'affaires annuel de près de 400 millions d'euros. Douze éditeurs en tout se partagent ce marché juteux : si certains éditeurs comme Del Prado, Atlas, Altaya ou Fabbri, se sont carrément spécialisés dans ce type d'édition, d'autres géants comme TF1, M6 ou Hachette se sont aussi installés sur ce marché attractif, en créant leurs propres filiales dédiées. [...]
[...] Cette nouvelle forme de presse, composée d'un fascicule explicatif vendu sous plastique accompagné d'un petit objet, rencontre un succès phénoménal chez les marchands de journaux. Attirés par la promesse d'une collection inédite et d'un prix très attractif, les Français se passionnent pour toutes sortes de collections : de l'objet à monter à partir de plusieurs pièces séparées, à l'œuvre audiovisuelle découpée en plusieurs épisodes, en passant par les collections complètes enrichies numéro après numéro, on peut désormais trouver tout et n'importe quoi dans les étalages des buralistes. [...]
[...] Les premiers numéros de la collection sont proposés au public à des prix très attractifs ou 2 euros seulement), et annoncés à grands renforts de publicité télévisée. Ils se vendent alors comme des petits pains, comme par exemple le premier numéro de la série Ferrari comportant un fascicule et un modèle réduit pour 1,90 euros, qui s'est vendu à exemplaires. Puis peu à peu le prix des numéros augmente, entraînant une baisse rapide du nombre d'exemplaires vendus (le numéro 30 de la fameuse collection Ferrari, par exemple, passé à 12.90 euros, ne s'est vendu qu'à exemplaires). [...]
[...] Depuis quelques années, le système s'est généralisé, et est même devenu l'objet d'une nouvelle forme de presse, surnommée presse en kit Celle- ci prend la forme d'une collection à compléter numéro après numéro, et disponible à la vente chez les marchands de journaux. Chaque numéro de la collection est composé d'un nouvel objet, accompagné d'un petit fascicule explicatif, tous deux vendus sous film plastique. Pour favoriser le succès dès le premier numéro, chaque nouvelle collection est lancée selon un système bien rodé. [...]
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