Traitement médiatique, affaires criminelles, produit marketing, fait divers, affaire Marie Besnard, Guy Georges, Faîtes entrer l'accusé, Enquêtes criminelles, affaire du petit Grégory, bête du Gévaudan, affaire Troppmann, erreurs judiciaires, Dexter, affaire Outreau, surmédiatisation, presse spécialisée
Difficile à définir, le fait divers a toujours existé dans les médias. La rubrique "fait divers" était considérée comme le fourre-tout de l'information. Il informe les citoyens des événements hors normes qui arrivent chaque jour. Destiné à ses débuts à la presse populaire, le fait divers s'est peu à peu installé dans l'ensemble des médias, jusqu'à devenir aujourd'hui un genre journalistique à part entière qui passionne les foules. Au même rang qu'une information politique, économique ou internationale, le fait divers s'est peu à peu imposé dans l'ensemble des médias et suscite l'intérêt de la population. Dans ce mémoire, nous orienterons notre réflexion sur le fait divers criminel français : les agressions, les viols, les assassinats…
Depuis le XXe siècle, la France a été le théâtre d'affaires criminelles atroces et sordides : l'affaire Marie Besnard, Dominici, Bruay-en-Artois, Guy Georges ou encore Fourniret. De par leur violence et leur inhumanité, toutes les grandes affaires criminelles subissent un traitement médiatique à la hauteur de leur atrocité. Il s'est avéré que l'audience aime se tenir informée de ce genre d'histoires aussi noires soient-elles, et cela, les médias l'ont bien compris. En écoutant la radio, en lisant le journal ou en allumant son poste de télévision, les faits divers sont omniprésents dans nos vies. Impossible d'échapper aux horreurs commises par certains. Impossible d'échapper à la douleur des familles victimes. Le fait divers criminel est malheureusement présent dans la société et fait couler beaucoup d'encre.
[...] Les 17 accusés se retrouvent aux assises pour être soupçonnés d'appartenir à un réseau international de pédophilie et de proxénétisme. Rebondissement dans l'affaire : Myriam Deley, principale accusatrice, innocente 13 personnes mises en cause. Sept personnes seront alors acquittées, avec les regrets et les excuses du ministre de la Justice Dominique Perben. Sur les dix condamnés, six font appel. Parmi les quatre acceptant le verdict se trouve le couple Deley. Le procès en appel se déroule à Paris le 10 mai 2005. [...]
[...] Alors que nous, au contraire, j'explique des histoires compliquées avec des mots simples qui passionnent les gens. - Concernant votre magazine Le Nouveau Détective, les avis sont très partagés. Certains disent qu'il est plus racoleur qu'autre chose On ne peut pas plaire à tout le monde. Le problème c'est que c'est un journal qui se vend à exemplaires, c'est-à-dire à peu près autant que Le Point et L'Express, et on a une clientèle. Alors racoleur, je ne sais pas exactement ce que cela veut dire. [...]
[...] Enfin, un zoom sera effectué sur la série Dexter, célèbre série américaine aux millions de fans dans le monde entier, où le protagoniste est un tueur en série, froid, sanguinaire, mais attachant. Il fait justice lui-même en torturant et en tuant des personnes criminelles échappant à la justice. Adulé par des millions de personnes, le personnage de la série serait d'une mauvaise influence pour ses téléspectateurs. Une étude sera alors menée sur le fait que la réalité peut parfois dépasser la fiction. Enfin, nous étudierons une affaire en particulier : il s'agit de l'affaire d'Outreau. [...]
[...] J'ai regardé les émissions concurrentes, mais je préfère la manière dont on fabrique nos récits dans “Enquêtes criminelles”. Je les trouve mieux travaillés et mieux racontés »[45]. La présentatrice peut en effet être sereine puisque selon le sondage réalisé par Le Figaro, Enquêtes criminelles est la deuxième émission citée par les Français à après Faites entrer l'accusé. Toutes ces émissions rappellent pourtant un genre journalistique bien plus ancestral. Bien avant ces émissions en prime time spécialisées dans les affaires criminelles, d'autres s'étaient penchées sur le sujet avec un format plus réduit : la chronique judiciaire. [...]
[...] Ces derniers rapportaient à la population des événements incroyables, mais souvent irrationnels. Par exemple, on y trouvait l'histoire de veaux à deux têtes, le passage d'une comète ainsi que d'autres aventures comiques. Par ailleurs, alors que l'expression « fait divers » faisait ses premiers pas, la description qui en était faite était complète, laissant comprendre que le fait divers était un mélange de tout et n'importe quoi : « Pour cette rubrique, les journaux groupent avec art et publient régulièrement les nouvelles de toutes sortes qui courent le monde : petits scandales, accidents de voitures, crimes épouvantables, suicides d'amour, couvreur tombant d'un cinquième étage, vol à main armée, pluie de sauterelles ou de crapauds, inondations, aventures cocasses, enlèvements mystérieux, exécutions à mort, cas d'hydrophobie, d'anthropophagie, de somnambulisme et de léthargie, les sauvetages y entrant pour une large part et les phénomènes de la nature tels que les veaux à deux têtes, crapauds âgés de quatre mille ans, jumeaux soudés par la peau du ventre, enfants à trois yeux, nains extraordinaires »[1] Par ce biais, l'intention première était d'éduquer le peuple en délivrant un message d'ordre moral. [...]
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