Analyse concurrentielle, secteur de la lingerie, femmes Françaises, marché de l'habillement, atout de séduction, offre, concurrence, macro-environnement, déréglementation internationale, accords multifibres, AMF, loi Borotra
Les Françaises font partie des Européennes les plus consommatrices en matière de lingerie. En témoigne, le chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros du marché français qui fera l'objet de notre présente étude. Celui-ci est stable depuis 2002 et a peu subi la récente crise économique qui a pourtant touché de plein fouet le marché de l'habillement, et plus globalement du textile dont la lingerie fait partie.
En 1968, alors que les féministes occidentales jetaient leurs soutiens-gorge, préférant porter leurs seins nus, un sondage annonce que 84 % des Françaises déclarent en porter un tout le temps. Ceci témoigne de l'intérêt que portent les Françaises pour la lingerie.
Malgré un attrait nouveau des hommes pour ce qui touche à l'esthétique, ceux-ci ont modifié leur comportement d'achat, mais considère encore leur lingerie comme un produit uniquement fonctionnel. C'est pourquoi nous n'aborderons ce segment de consommateur qu'à titre de comparaison avec celui des femmes.
Douce, soyeuse, légère ou transparente, la lingerie est pour de nombreuses femmes un atout de séduction. Si elle se voulait seulement fonctionnelle et élégante, il s'agit aujourd'hui d'en faire véritable accessoire de mode. Certaines marques de luxe se sont d'ailleurs implantées sur ce marché afin de tirer parti de cette nouvelle tendance de consommation, concurrençant ainsi les marques haut de gamme.
À l'origine cachée, les femmes se plaisent de plus en plus à montrer leur lingerie de dessous, dessus, tel un accessoire, jusqu'à ce qu'elle fasse partie intégrante de leur garde-robe (loungewear). Les marques présentes sur le marché doivent donc prendre en compte cette nouvelle attente.
Elles doivent également faire face à la complexité de réalisation de certains produits. En effet, la lingerie est un des vêtements usuels les plus difficiles à réaliser. Ainsi, un soutien-gorge peut être constitué de 15 à 30 éléments différents (bretelles, armatures, agrafes, dentelles, broderies, ornements...) et nécessiter 15 à 20 fibres naturelles ou synthétiques différentes.
[...] On constate une nette prédominance des femmes dans la consommation de lingerie par rapport aux hommes. Elles sont, en effet, considérées comme le cœur du marché. La lingerie féminine est très développée tandis que le secteur masculin n'en est qu'à ses balbutiements. Selon Emmanuel Loheac, le patron de la petite marque hyper créative Pull In : « Les marques des grands acteurs n'ont aucun " peps ne se renouvellent pas, se copient les unes les autres. La lingerie masculine est un marché vieillot et conservateur, où seules les petites marques tentent des choses atypiques et décalées. [...]
[...] - de la clientèle masculine : Malgré l'engouement récent des hommes pour ce qui touche à l'esthétisme (soins de visage, du corps, mais aussi pour les vêtements), on ne remarque pas de manière clairement visible et indiscutable un changement de leur comportement vis-à-vis de la lingerie, mais plutôt dans leur manière de la consommer. En effet, les hommes ont une approche beaucoup plus pragmatique de leurs sous-vêtements. Ils restent également très classiques en terme de couleurs : le blanc, le noir et le gris ont la côte. Quelques fantaisies colorées sont néanmoins acceptées au niveau de la ceinture, mais l'originalité vient surtout des effets de matière. [...]
[...] – Les femmes du sud-ouest de la France, folles de lingerie? Ce sont elles qui ont le plus dépensé (avec 16% des dépenses en valeur; elles passent devant les Parisiennes qui ont diminué leurs dépenses de lingerie en 2009 ( 17% des dépenses en 2008 versus 14% des dépenses en 2009). Les hommes et la lingerie – La lingerie, une idée 'cadeau' pas si répandue: seulement 15% des hommes achètent des ensembles de lingerie féminine à leur compagne. – Un réflexe différent en fonction des générations: les jeunes (moins de 25 ans) offrent très peu de lingerie sur 10 En vieillissant, peu de progrès constatés: seuls 13% de leurs aînés (plus de 50 ans) achètent de la lingerie; en revanche, ces derniers investissent plus que tous les autres : 50 euros. [...]
[...] Les boxers et autres shorties continuent sur leur lancée. b. Nouvelles tendances : - le « mix'n match » : Il s'agit d'une nouvelle tendance qui tend à prouver que les femmes s'approprient leur lingerie et ne la subissent plus. Fini le temps de l'ensemble (un soutien-gorge slips, un string, une nuisette) que l'on portait strictement comme indiqué sur l'emballage. Aujourd'hui, les femmes dé-coordonnent pour mieux coordonner, elles « mixent » et elles « matchent ». Les jeunes femmes choisissent leur soutien-gorge en fonction du haut qu'elles portent et adaptent le bas. [...]
[...] La marque « Jolie Princesse », toute récente sur le marché puisqu'elle a été créée en juillet 2009, a décidé d'utiliser la science du modélisme, du placement dans les découpes afin de concevoir toute une ligne de produits mettant en valeur la silhouette au moyen de « supports », et autres « points de pressions ». Le marché de la lingerie fait preuve de résistance en période de crise a. Place de la lingerie sur le marché de l'habillement féminin L'année 2008 s'est achevée avec un repli sensible des dépenses d'habillement féminin en valeur par rapport à 2007). [...]
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