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Etablis en 1913 par le peintre et critique Roger Fry, les Omega Workshops étaient une coopérative expérimentale de design, dont les membres incluaient Vanessa Bell, Duncan Grant et d'autres artistes de ce qui allait devenir le Bloomsbury Group. Très en avance sur leur temps, les Omega Workshops apportaient des couleurs vives et des motifs abstraits dynamiques dans le design domestique de l'Angleterre édouardienne. Aucun artiste n'avait le droit de signer ses œuvres, et toutes portaient le symbole grec (Omega).
Au début du vingtième siècle, les grands magasins envahissaient le paysage londonien. Les quartiers commerçants les accueillaient avec frénésie pour leurs prix relativement bas, leurs marchandises standardisées, leurs vastes vitrines et leurs espaces de présentation élégants et spacieux. Les grands magasins présentaient des produits de fabrication de masse de manière exotique et attrayante. A l'opposé, les Omega Workshops fondés par Roger Fry cherchaient à promouvoir « la qualité expressive directe de l'œuvre artistique au lieu du caractère mortel de la production de masse ».
[...] Les clients potentiels étaient les bienvenus s'ils souhaitaient discuter de leurs prochains achats. Dans cette maison de ville installée au cœur d'un square résidentiel, les tapis, les meubles, les céramiques, les vêtements et les jouets produits par les artistes Omega avaient plus l'air d'objets domestiques que d'articles à vendre. Le bâtiment était loin d'être froid et impersonnel. Il était vécu non pas comme un domicile les artistes vivaient à quelques centaines de mètres de là, pour la plupart du côté de Gordon Square mais comme le foyer d'une créativité collaboratrice, le lieu de naissance d'objets d'art dotés d'un objet utilitariste quotidien, signés non du nom d'un artiste mais du symbole Ω. [...]
[...] Les Ateliers Omega Etablis en 1913 par le peintre et critique Roger Fry, les Omega Workshops étaient une coopérative expérimentale de design, dont les membres incluaient Vanessa Bell, Duncan Grant et d'autres artistes de ce qui allait devenir le Bloomsbury Group. Très en avance sur leur temps, les Omega Workshops apportaient des couleurs vives et des motifs abstraits dynamiques dans le design domestique de l'Angleterre édouardienne. Aucun artiste n'avait le droit de signer ses œuvres, et toutes portaient le symbole grec Ω (Omega). [...]
[...] Les Omega étaient le fruit du bénévolat total de Roger Fry. Ses méthodes s'opposaient au consumérisme de masse et à la toute- puissance du profit. Elles voulaient promouvoir un commerce honnête et à petite échelle. Roger Fry était un Quaker et son sens de la responsabilité civile l'amena à considérer les Omega Workshops comme une alternative aux combats de la Grande Guerre et comme une manière de mettre en pratique ses convictions pacifistes. Les objecteurs de conscience, pour autant, n'étaient pas vus comme des personnages tout à fait nobles. [...]
[...] Ce sont les Omega Workshops dans Fitzroy Square L'effet général quand vous entrez est plus gai, plus clair, plus carnavalesque que n'importe quoi dans les grands magasins de Noël, écrivait le Manchester Guardian le 19 décembre 1913. Virginia Woolf, sœur de Vanessa Bell, était une cliente régulière des Omega Workshops. Elle y achetait régulièrement des vêtements dessinés par les Omega. Elle décrit Roger Fry en chandail, escortant un moment lady une telle, l'instant suivant un homme d'affaires de Birmingham, à travers les salles et faisant de son mieux pour les persuader d'acheter. Le service était très personnalisé. [...]
[...] La boutique et ses produits bénéficiaient d'une publicité digne des expositions d'art. Quand Roger Fry commença de faire de la céramique, ses artistes et lui décidèrent de refuser la finition trop parfaite des céramiques vendues en boutiques, ce qui aurait supposé une standardisation et une perte de l'identité artistique. Les tarifs pratiqués se situaient aussi dans des fourchettes qui indiquaient clairement le caractère unique de chaque produit. Ainsi, un tapis commandé par Lady Hamilton, l'épouse de Sir Ian Hamilton, coûtait dix livres en 1914, l'équivalent de quelques six cents livres en 2010. [...]
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