« Le 10 mars 2005: 7 000 viticulteurs ont manifesté pour montrer les difficultés que connaît leur activité en ce moment. »
Le secteur du vin est un marché complexe subissant des mutations importantes et des changements permanents, impliquant des lourds choix pour l'ensemble de la filière.
Actuellement, on assiste à une redistribution des cartes avec la montée en puissance des vins des pays du « Nouveau Monde » (Australie, Nouvelle-Zélande,…). La France, leader mondial en termes de production et d'exportations, est fortement touchée par cette nouvelle croissance. En effet, la filière française très attachée à ses valeurs ancestrales, doit se remettre en question sur le plan organisationnel et stratégique.
Le vin est un secteur économiquement rentable, prépondérant pour les pays producteurs, et vecteur incontestable d'image et de reconnaissance sur le plan international.
La France a-t-elle pris conscience de ces enjeux de puissance ?
Dispose-t-elle de suffisamment de ressources, de compétences et d'atouts majeurs pour maintenir sa position historique de leadership ?
Dans un premier temps, nous apporterons un éclairage général sur le secteur du vin pour ensuite l'analyser de manière complète et la plus cohérente possible.
Puis, nous étudierons les motivations et les stratégies de la filière viticole pour terminer par la mise en exergue des faits marquants et des mouvements stratégiques intervenus dans le secteur ces dernières années sans oublier de citer ses perspectives d'évolutions.
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[...] Et la liste est non exhaustive B. Les axes stratégiques et les moyens de mise en œuvre : les modèles de développement Le secteur du vin est fortement internationalisé, il est donc important de saisir les axes stratégiques et les moyens de mise en œuvre des firmes multinationales pour se développer. a. L'intégration avale Au plan théorique, on peut parler, pour l'industrie du vin, de chaîne globale de valeur pilotée par l'aval marketing driven chain au sens de Gereffi et Korzeniecwicz, 1994) en raison du pouvoir de marché considérable des distributeurs qui sont très concentrés dans les pays à haut revenu, mais aussi de l'émergence de très grandes firmes de production qui, à travers de lourds investissements matériels (vignobles, wineries) et immatériels (marques et communication), parviennent à s'imposer sur des marchés qui restent peu marquetés par les PME. [...]
[...] Cela traduit la volonté des consommateurs de consommer un vin de meilleure qualité. Pour les vins de table, on peut voir que la tendance est la même que pour les vins de pays, à savoir que les tranches de prix les plus élevées connaissent toutes des augmentations. Cela vient confirmer l'hypothèse que les consommateurs recherchent plus la qualité. Selon nous, la croissance pourrait venir des vins rosés. Ce sont en effet les seuls qui connaissent aujourd'hui une hausse de leurs ventes. [...]
[...] Moût : Nom masculin (latin : mustum). Vin qui n'a pas encore fermenté. VQPRD : Vin de Qualité Provenant de Régions Déterminées. C'est une classification européenne regroupant en France les AOC et les VDQS. AOC : Appellations d'Origine Contrôlée. VDQS : Vins Délimités de Qualité Supérieure. VDP : Vins De Pays. Vin tranquilles : Tout vin qui n'a pas de mobilité carbonique, par opposition à un vin effervescent. [...]
[...] Les producteurs d'alcool forts qui cherchent à se diversifier. Les produits de substitution sont des produits qui remplissent une fonction semblable pour le même groupe de consommateurs, mais qui se basent sur une technologie différente. Cette menace peut s'aggraver lorsque, sous l'impact d'un changement technologique le rapport qualité/prix du produit de substitution se modifie par rapport à celui du produit-marché de référence. Les bières et les spiritueux sont des produits de substitution qui répondent aux mêmes besoins que le vin et qui sont utilisés de plus en plus par les consommateurs réguliers de 1980 pour devenir aujourd'hui des consommateurs occasionnels de vin. [...]
[...] Les coopératives sont prépondérantes dans certaines régions (Languedoc- Roussillon). La cave coopérative valorise la commercialisation par la vente directe d'une partie de la production mais elle regroupe principalement des gros volumes en bouteilles permettant d'appréhender un marché bien plus important. La coopérative réalise une partie de son chiffre d'affaires grâce à la vente directe qui est un bon moyen pour assurer une large partie de la commercialisation du vin en devenant un moyen de fidélisation de la clientèle. Le négoce : Ils achètent du vin pour ensuite le revendre, mais peuvent aussi être négociants éleveurs ou même producteurs. [...]
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