Total est aujourd'hui le quatrième groupe pétrolier mondial, et un acteur privilégié de cette industrie. Sa santé financière actuelle n'est plus à démontrer : le groupe Total annonce un chiffre d'affaires et un résultat en hausse chaque année depuis 2002. Pour autant, il va devoir faire face à de nombreux défis, et on peut affirmer que certaines réalisations ont même déjà été effectuées dans ce sens.
Quels sont ces défis ? Principalement, Total devra de plus en plus tenir compte de facteurs environnementaux dans ces méthodes d'exploitation d'une part, et dans la préparation d'une période que nous pourrons appeler « post-pétrole » d'autre part. En effet, le modèle économique actuel de Total repose sur la rente pétrolière. Plusieurs zones géographiques non encore exploitées et potentiellement très productrices leur assurent par avance ses revenus futurs, tandis que la tendance haussière du cours du baril lui est toujours plus bénéfique. Total a tout intérêt à prolonger autant que possible cette période dite rentière. Toutefois, on sait aujourd'hui que ce modèle est voué à disparaître par l'épuisement même des réserves de la matière première qu'est le pétrole. C'est pourquoi le groupe se doit aussi de préparer l'avenir, et l'utilisation d'autres sources d'énergie, tout en mettant l'accent dès à présent sur des modes d'énergie plus propres et plus performants.
Notre étude traitera du repositionnement stratégique nécessaire qui découle de la situation décrite plus haut. Après avoir d'abord situé le groupe Total dans son contexte économique, en analysant notamment son marché et sa position face aux concurrents, la seconde partie aura pour objet l'étude de choix stratégiques actuels de Total en matière de carburant automobile et d'environnement. Nous verrons que la combinaison de ces deux notions constitue un point clef de l'avenir stratégique du groupe. Enfin, la troisième partie nous donnera l'occasion de formuler des hypothèses sur l'avenir du carburant automobile, avec notamment un point sur les coopérations pétroliers/constructeurs automobiles, et l'importance de la recherche développement.
[...] Si les actions engagées concernant le premier volet sont décrites plus haut, arrêtons-nous ici sur deux réalisations spécifiques de Total en matière de carburant automobile répondant à ses directives soucieuses d'environnement. Les carburants Excellium Depuis la mi-avril 2005, Total Excellium Diesel et Total Excellium 98 viennent enrichir la gamme proposée par le Groupe aux automobilistes. En mettant au point ces carburants, Total répond à deux priorités complémentaires affichées par les automobilistes : un recours à des carburants plus économiques et plus performants, mais aussi plus propres et plus respectueux de l'environnement. [...]
[...] De plus, l'accord prévoyait une mise en commun de leur recherche et développement. En associant les centres de recherche de leurs deux groupes, en faisant travailler main dans la main leurs ingénieurs et leurs formulateurs, Elf et Renault espéraient créer des synergies afin de mettre au point des huiles plus performantes, moins polluantes . Espérances qui depuis ont trouvé une signification réelle, puisque les résultats de la coopération sont positifs. Enfin, l'accord initial prévoyait, à plus ou moins longue échéance, l'entrée des deux groupes dans la compétition sportive. [...]
[...] La consommation et l'importance du pétrole Les secteurs qui emploient le pétrole pour réaliser leurs productions ou leurs services (en pourcentage par ordre de grandeur décroissante) sont : Transports : 33% Industrie : 31% Domestique et tertiaire : 30% Sidérurgie : Agriculture : Nous noterons l'importance du pétrole en matière de transports notamment en ce qui concerne l'automobile et l'aviation. Toutefois cette tendance n'est pas justifiée pour le secteur ferroviaire puisque les trains sont entièrement électrifiés. De plus, la production d'électricité se fait aujourd'hui essentiellement grâce à des matières telles que le nucléaire et les énergies renouvelables, la part du pétrole dans la production de l'électricité ayant diminué de 10% ces trente dernières années en France. [...]
[...] Les entrants potentiels sur le marché ne sont pas une menace sérieuse pour Total. En effet, les barrières à l'entrée de ce marché sont tellement élevées et demande de tels investissements au niveau technologique, logistique et surtout financier que quasiment aucun nouveau groupe ne pourrait prendre le risque d'arriver sur un marché déjà très concurrentiel. L'intensité concurrentielle du marché est en effet très importante, malgré un nombre limité de groupe sur le marché. Ils ne sont en effet que cinq grands groupes (Shell, BP, Total, Chevron, Texaco et ExxonMobil) à avoir un réel impact sur le marché. [...]
[...] En 2005, Total a employé collaborateurs et a augmenté le nombre de sites de raffinage pour passer à 27 sites. Le groupe possède une capacité de raffinage d'environ 2,7 millions de barils par jour et a vendu environ 3,9 millions de barils par jour de produits raffinés dans le monde en 2005. Il possède aussi stations-service dont 50% lui appartient. Le secteur chimique inclut la Chimie de base, regroupant la pétrochimie et les fertilisants et la Chimie de Spécialités qui comprend le caoutchouc, les résines, les adhésifs et la métallisation. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture