Comparaison, stratégie d'innovation, UGC, cinéma, E. Leclerc, parapharmacie, GMS, politique des prix, campagne de communication
UGC et Leclerc sont deux entreprises comparables dans la mesure où elles sont des acteurs dominants sur leur marché respectif, elles disposent de grands complexes souvent en périphérie des grandes villes dont la position géographique donne lieu, dans les deux cas, à un vrai quadrillage du territoire national. Pourtant, bien que nous ayons d'un côté à faire à un marché en déclin depuis sa création, celui du cinéma, et de l'autre, un marché prometteur et en pleine expansion, celui de la parapharmacie et des soins du corps, UGC et Leclerc optent pour une réponse similaire : elles choisissent d'innover. L'innovation est la capacité qu'a une entreprise à renouveler son offre pour créer ou répondre à de nouvelles attentes.
[...] Entretiens : Jacques Pigneur, médecin généraliste ( .40) L'ouverture d'un rayon parapharmaceutique peut nuire aux pharmacies de quartier car il est vrai qu'il est plus aisé pour le consommateur de se fournir lorsqu'il fait ses courses utilitaires plutôt qu'en pharmacie. Toutefois nous ne pouvons pas assimiler le rayon parapharmaceutique des grandes surfaces aux pharmacies réelles puisque les produits et les marques distribués ne sont pas équivalents. De plus, les officines sont dirigées par des pharmaciens sont des professionnels qui possèdent un diplôme leur permettant de conseiller les clients et de leur permettre l'accès -contrôlé- à des produits actifs potentiellement dangereux, contrairement aux GMS qui ne dispensent ni conseils ni médicaments. [...]
[...] Selon un sondage réalisé dans le Monde en avril des clients du réseau UGC détenaient la carte illimitée, ceux-ci ont vu leur fréquentation quadrupler et 79% d'entre eux affirment aller voir des films qu'ils n'auraient pas été voir. UGC a révolutionné le monde du 7e art en faisant du cinéma un produit de consommation courante (avant l'acquisition de cette carte des clients se rendaient au cinéma une fois par semaine contre 61% aujourd'hui). A l'horizon, la démarche marketing d'UGC vise une fidélisation du client. [...]
[...] A partir de 1987, Michel-Edouard Leclerc se lance dans une bataille juridique pour mettre fin au monopole des officines dans la distribution des produits de parapharmacie. Il accuse les pharmaciens français de tenir une position dogmatique, pour une question d'argent et pour défendre sa cause, il s'appuie sur un avis du Conseil National de la Consommation rendu le 5 février 2005 qui proposait, sous réserve de garanties en matière de santé d'ouvrir à tous les circuits de distribution la vente des produits frontières (Produits d'hygiène et de soin, produits de confort, produits de diagnostic et produits divers) afin d'orienter à la baisse le niveau des prix Et si le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, est réticent à l'idée de délivrer librement des médicaments à visée médicale, il n'est pas fermé puisqu'il se dit favorable à la sortie du monopole pharmaceutique des autotests de grossesse, cela afin d'en faciliter l'accès, notamment aux plus jeunes De son côté, le ministre de la Culture de l'époque, Catherine Tasca, suspend momentanément la carte UGC puis saisit le conseil de la concurrence. [...]
[...] Le groupe UGC joue aussi un rôle de précurseur avec des concurrents suiveurs. En lançant en premier sa carte, UGC a créé une sorte d'« effet club : attirer les clients des concurrents grâce à une carte valable uniquement dans leurs cinémas ! L'année du lancement de la carte, la fréquentation a augmenté de 22% et le groupe a accru sa part de marché à Paris de 36% à alors que celle des cinémas indépendants a baissé de 11% à 10%. [...]
[...] De plus, le mode de vie des Français change : Ils accordent une place plus importante au bien-être, à la vitalité du corps, et parallèlement leur rythme de vie s'accélère. Enfin, leur niveau de vie a augmenté, ce qui s'est traduit par une baisse de la part des dépenses primaires au profit de la part des dépenses secondaires telles que les loisirs ou la santé (loi d'Engel). Ces deux innovations représentent un risque minime, elles ne nécessitent ni investissements lourds (de R&D par exemple), ni réorganisation interne majeure. [...]
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