Areva, accès à l'eau en Afrique, pays en développement, stress hydrique, carences hydriques, partage des ressources, urbanisation, environnement sanit
[...] B. Consommation
Les multiples usages domestiques, agricoles ou industriels de l'eau et ses nombreuses applications qui en découlent lui attirent également de nombreux consommateurs. Toutefois tous, ne sont pas égaux, dans les quantités qu'ils prélèvent.
Une problématique démographique
L'agriculture, avec 70% de la consommation mondiale d'eau, est la locomotive des besoins en eau. Dès lors, l'équation qui s'offre à nous est relativement simple, les besoins domestiques et agricoles représentant 80% de la consommation mondiale en eau, et ces besoins étant directement liés à la démographie, il apparait un lien fort entre la démographie mondiale et les besoins en eau. L'ONU fixe à 2500 M3 par personne et par an, la barre selon laquelle la situation hydrique est apaisée et maitrisée. Jusqu'à 1700 m3 l'état hydrique est considéré comme vulnérable mais sain, entre 1700 et 1000 m3, on parle de stress hydrique et en-deçà de 1000 m3 c'est une pénurie.
[...] En Afrique, la gestion de l'eau par les pouvoirs politiques n'est que rarement réglementée, ou en tout cas, les règlements guère appliqués ; deux facteurs impactent notamment le quotidien de personnes dont l'accès à l'eau est difficile : les activités industrielles et le partage des ressources entre les Etats.
i. La présence d'activités industrielles
Le développement important d'activités industrielles en Afrique participe à des situations de pénurie d'eau. Les activités pétrolières, gazières, minières, agroalimentaires, ou phytosanitaires, très consommatrices d'eau ne sont en effet que rarement soumises à des restrictions des états, qui voient en ces activités des sources de bénéfices financiers. Les prélèvements réalisés par ces industries dans le milieu naturel ne sont quasiment pas réglementés, ou le cas échéant, ces règles ne sont pas respectées. Si une industrie est positionnée en amont d'une rivière, par exemple, il arrive que les populations situées en aval souffrent d'une pénurie en partie provoquée par les prélèvements abusifs effectués à des fins industrielles (...)
[...] Les synergies des deux domaines, autrefois exploitées, doivent aujourd'hui permettre de réunir de nombreux arguments à un couplage systématique de ces deux services. Aussi, AREVA souhaite vivement s'impliquer sur des marchés en développement, pour la rentabilité financière que cela implique, premièrement, mais également pour les bénéfices d'image, que rapporte une implication sociale. Et cette image favorable, le secteur du nucléaire, toujours décrié, en a éminemment besoin. Ainsi, en s'intéressant à la technologie du dessalement d'eau de mer, en pleine expansion, AREVA voit là un moyen de s'impliquer, en améliorant la rentabilité économique, environnementale et sociétale du procédé. [...]
[...] Implication des secteurs Le premier axe évoqué est la manière dont les secteurs consommateurs d'eau (notamment celui de l'agriculture, dont le poids est prépondérant en Afrique) s'impliquent dans la résolution des problématiques rencontrées. Bien souvent, les consommateurs attendent un approvisionnement en eau, mais ne sont pas conviés lors des discussions de mise en œuvre des plans de récupération et de distribution. Or il semble nécessaire, pour trouver de réelles solutions, à la fois dans la manière de s'approvisionner, que dans la manière de consommer, que toutes les parties travaillent ensemble en liant leurs problématiques particulières. [...]
[...] Lorsque l'on connait l'important phénomène d'urbanisation en Afrique et que l'on sait que les villes sont souvent confrontées à des situations de stress hydrique, voire de pénurie, on ne peut voir en cette technologie qu'une opportunité évidente c. Les contraintes du dessalement Si l'on a balayé dans un premier temps les avantages du dessalement d'eau de mer, qui font, que cette technologie se positionne comme une alternative de demain, il faut également lui reconnaitre certaines contraintes importantes. La première des contraintes réside dans son cout énergétique important. La technique d'osmose inverse, si elle est deux fois moins couteuse que celle de la distillation, reste excessivement consommatrice. [...]
[...] Les propriétés et états Sans rentrer dans les détails atomiques, il est important de savoir que la molécule d'eau tient ses propriétés du caractère polaire de la molécule, ce qui signifie que les charges électriques contenues à l'intérieur de la molécule ne sont pas réparties de manière homogène. C'est cette propriété qui lui donne sa caractéristique de solvant, sa réputation de destructrice. Mais la principale caractéristique de l'eau repose essentiellement sur la nature des liaisons hydrogènes qui la compose. Ce sont elles qui permettent la liaison entre différentes molécules d'eau, et qui en fonction du niveau d'agitation thermique donne à l'eau la particularité d'exister selon trois états : gazeux, liquide ou solide. [...]
[...] Cette augmentation 20 démographique provoque, inévitablement une augmentation au moins proportionnelle des activités agricoles qui en Afrique représentent 90% de la consommation d'eau. De plus, l'élévation moyen du niveau de vie, et les changements des habitudes d'alimentation (plus de viandes par exemple) rendent les activités agricoles largement plus consommatrices. L'agriculture étant en outre très peu encadrée, les dernières années ont vu l'apparition de cultures sur des terres difficilement cultivables, l'augmentation radicale d'engrais et fertilisant, autant de facteurs qui provoquent le dérèglement des écosystèmes aquatiques. [...]
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