Etude du cas BMG

Extraits

[...] Dans ce cas, la collaboration semble la solution la plus profitable. La réaction de BMG : recommandations Pour conserver leur domination, les majors doivent s'adapter rapidement au nouveau business modèle et si possible utiliser leurs avantages concurrentiels actuels pour créer de la valeur autrement Dans le cas de BMG, il semble important d'agir vite et dans les directions suivantes : - Variabiliser les coûts de distribution (et de production) pour s'adapter à la baisse prévisionnelle de la demande, sachant qu'un arrêt brutal de la demande paraît impossible (les plus de 45 ans représentent une part de plus en plus importante des ventes de disques et sont les moins enclins à passer au téléchargement). [...]

[...] Étude du cas BMG Un marché dominé par les majors L'industrie de la musique a été dominée tout au long du siècle par des majors en nombre restreint. Cet oligopole s'explique par plusieurs éléments : - Des coûts fixes importants : le coût de production et de distribution est des coûts fixes extrêmement élevés et constitue des barrières à l'entrée importantes. Des effets d'échelles permettent à des sociétés de grandes tailles de devenir rentables. - Des évolutions technologiques rapides : la capacité des entreprises à suivre les évolutions techniques est un facteur de succès important dans une industrie en continuel changement (cf. [...]

[...] Pour se sauver, les majors devraient donc coopérer. - Adopter un autre modèle de valorisation de l'artiste : puisque les ventes de CDs sont vouées à diminuer fortement et que la marge sur les téléchargements est très faible, BMG ne devrait plus considérer trop longtemps l'activité de vente comme son core business. Elle devrait plutôt constituer un produit d'appel pour d'autres activités ( TV, concerts ) qui tirent leurs profits des droits sur les artistes qui restent la seule source davantage concurrentielle de BMG. [...]

[...] Par ailleurs, peu d'artistes sont rentables (moins de 20% pour une major) et les plus rentables financent les autres. Pour illustrer la faible marge que réalisent les majors, il suffit de prendre la structure de coût typique de ce type de société : pour un produit vendu à 10,75$, le résultat opérationnel est de 0,59$ seulement (soit une marge de À titre de comparaison, les revendeurs ont une marge opérationnelle légèrement supérieure ce qui reste relativement faible. Cette analyse permet de comprendre également que l'intensité concurrentielle sur le marché de la musique a toujours été importante (faibles marges, marché évolutif et imprévisible). [...]

[...] Conclusion : Il faut noter que la définition de l'activité de BMG ne change pas avec la révolution internet : il s'agit toujours de trouver et de valoriser des artistes pour en vendre les produits dérivés Ces produits se résumaient auparavant au CD, aujourd'hui, il s'agit d'en faire émerger de nouveaux. Dans ce cadre, internet n'est pas seulement un danger, c'est aussi une opportunité pour les majors puisque le web peut constituer une plateforme marketing peu coûteuse, et peut servir de test avant d'adopter un nouvel artiste. Bibliographie indicative Culture musicale de masse et outils marketing: comment le marketing a t-il démocratisé la musique ? [...]