Le rebranding de Facebook en Meta

Extraits

[...] Le troisième facteur est un besoin énorme de Facebook de rajeunir son image, de redevenir cette société de Tech qui avait révolutionné la technologie de connexion et sociale à la fin des années 2000 et qui aujourd'hui est de moins en moins populaire auprès des plus jeunes. Facebook est devenu la plateforme des « boomers » et la génération âgée entre 15 et 25 ans, est plus séduite par Snapchat et surtout TikTok qui a été l'application la plus téléchargée dans le monde et a dépassé les 3,5 milliards de téléchargements en 2021. De plus, Facebook est concurrencé par un grand nombre d'autres réseaux sociaux qui font peu à peu leur place comme Reddit, ClubHouse ou encore BeReal. [...]

[...] Les facteurs internes du nouveau nom Meta La maison-mère de Facebook a décidé de changer SON nom en Meta pour plusieurs raisons. La première est d'essayer de faire oublier les polémiques auxquelles Facebook a été confronté ces dernières années avec le scandale « Facebook-Cambridge Analytica » où les données de 87 millions d'utilisateurs ont été analysées à leur insu, et l'affaire des « Facebook Files » où des révélations de documents massives sur la façon dont la société américaine a ignoré des rapports internes et des avertissements sur les dommages créés par Facebook sur ses utilisateurs mais aussi sur les processus démocratiques de certains États. [...]

[...] Facebook continue ensuite de s'étendre à d'autres universités puis au reste de la population aux Etats-Unis avant de conquérir le monde à partir de septembre 2006. La renommée du site est telle que David Fincher sort le film The Social Network en 2010 dans lequel il retrace l'histoire du réseau social et les zones d'ombre de son fondateur. En 2012, Facebook entre en bourse et sa valorisation atteint 104 milliards de dollars. La même année, l'entreprise rachète le réseau social Instagram pour un milliard de dollars et la messagerie instantanée WhatsApp pour 14 milliards deux ans plus tard. [...]

[...] Aujourd'hui, les plateformes, que ce soit Apple Store ou Facebook Ads, sont des outils extrêmement fermés et que seuls les intéressés contrôlent. Ils en font les règles par rapport au contenu, sur la liberté d'expression, aux tarifs comme Apple qui prend une commission de 30% aux développeurs sur les achats intégrés réalisés au sein de leurs applications. Meta a déjà annoncé qu'il prélèvera une commission de 50% des gains des créateurs. Cela pose beaucoup de questions par rapport aux règles concurrentielles et des abus de position dominante, car le but de Meta est d'inclure au maximum ses propres outils dans son métavers, mais la présence ou non d'applications tierces reste ouverte actuellement. [...]

[...] Une nouvelle opportunité se présente donc pour le groupe Meta, qui jusqu'à maintenant a basé son modèle sur la publicité et a désormais comme objectif de construire une nouvelle forme de commerce où il sera possible d'acheter en immersion à la fois des biens pour le monde réel mais aussi pour le monde virtuel. Mark Zuckerberg vise un milliard d'utilisateurs à terme pour son métavers et selon un rapport de Bloomberg, le marché annuel du métavers pourrait atteindre 678 milliards de dollars d'ici 2030. [...]