La consommation d'alcool remonte à l'Antiquité. Rituelles, sacrées, conviviales, festives, roboratives (l'alcool était le seul anesthésique utilisé pendant les campagnes napoléoniennes), curatives (aux États-Unis, pendant la prohibition, seuls les médecins pouvaient en prescrire) les raisons et les occasions de boire du vin ont toujours été nombreuses.
Mais c'est au 19e siècle, lors de la révolution industrielle, qu'apparaît le phénomène de l'alcoolisme. Dans la plupart des pays occidentaux, mais à des époques variables selon les conditions économiques, politiques et religieuses, l'ivrognerie de quelques-uns cède la place à un alcoolisme de masse.
C'est en 1871 qu'apparaissent, notamment à l'école, les premières mesures de prévention. Après la première guerre mondiale, le discours évolue : on préconise dès le plus jeune âge l'usage modéré de boissons fermentées, tout en déconseillant les boissons distillées. Avec pour le vin une tolérance qui virera à la complaisance quand il sera en surproduction dans les années 20.
Après la seconde guerre mondiale, les mesures sont nettement plus positives et constructives : on glorifie la sobriété. Plus tard, des lois interdisent le vin dans les cantines, la publicité et la vente d'alcool dans les stades, et instituent le principe des boissons pilotes ( la limonade, le lait ) proposées à bas prix dans les cafés. A partir de 1968, les pouvoirs publics prennent conscience que l'alcoolisme n'est plus la cause mais la conséquence du malaise de certains jeunes dans une situation à problèmes, et recentrent leur message sur les risques immédiats de l'alcoolisme.
Aujourd'hui, l'alcoolisme frappe les pays en voie de développement. Des milliers d'individus en subissent les conséquences néfastes, tandis que des intérêts économiques très importants sont en jeu
[...] Le contenu du message publicitaire article L.18 du code des débits de boissons L'article L.18 fixe limitativement la liste des mentions pouvant figurer sur les publicités en faveur des boissons alcooliques. Le législateur a entendu ainsi faire cesser les messages publicitaires suggestifs qui s'étaient développés malgré les dispositions de la loi de 1987. Les publicités en faveur de l'alcool qui évoquent une ambiance, un style de vie sont sanctionnées. Les juges ont alors limité le champ de la publicité en un message purement informatif et neutre. [...]
[...] L'objectif est de réduire l'ensemble des coûts (médicaux, sociaux, humains) liés à la consommation excessive d'alcool. Le modèle défendu par l'ANPA consiste à essayer de réduire la consommation moyenne d'alcool en France. Il s'agit donc de mettre en place un certain nombre de freins à la consommation: restrictions ou interdictions de publicité, augmentation des taxes, interdiction des ventes dans certains endroits et à certaines heures. La C N C T Dans un article du Monde de juin 1995, Laurence Folléa nous fait part de l'action des deux principaux groupes de pression qui luttent contre le tabac : "Arguant qu'entre 1992 et 1994, les ventes de cigarettes ont chuté de la fine fleur des militants anti-tabac, réunis dans une coalition baptisée Alliance pour la santé, a mis en garde, dans une motion signée à ce jour par près d'un millier de personnalités du monde médical et syndical, contre le démantèlement de la loi du 10 janvier 1991, dite "loi Evin". [...]
[...] Il existe une forte corrélation entre la prise d'alcool et des drogues illicites chez les jeunes de 11 à 19 ans. L'effet déshinibiteur favorise les relations sexuelles impulsives non protégées et augmente le risque de contaminations virales (Hépatite B et VIH). L'installation d'un rapport pathologique à l'alcool n'est pas toujours facile à identifier. Souvent, l'usage abusif se révèle à l'occasion d'accidents, de problèmes sociaux, de tentatives de suicide, de dépression, de délinquance . Alors comment mener des actions de prévention de consommation excessive d'alcool ? [...]
[...] Taille du marché en volume Eaux-de-vie : 27 millions de caisses Spiritueux : 25 millions de caisses Total : 52 millions de caisses France : 2e producteur européen Vins : 663 millions de caisses soit 22% de la production mondiale Bières : 20,5 millions d'hectolitres France : 5e producteur européen N.B : La "caisse" est l'unité de mesure internationale des volumes de ventes des vins et spiritueux caisse représente 9 litres de produit. Le commerce extérieur Solde de l'ensemble des boissons alcoolisées : + 4,7 milliards d'euros. Exportations de vins et spiritueux : 5,2 milliards d'euros. Le marché des boissons alcoolisées représente 61% du solde du commerce extérieur de l'Industrie agroalimentaire. [...]
[...] Les premières études dans ce domaine remontent aux années cinquante. Il a fallu une quinzaine d'années pour que le caractère scientifique de ces découvertes soit établi et à peu près autant pour prendre conscience de l'ampleur du désastre sanitaire que représente le tabagisme. Chaque année on impute quelque cent mille morts au tabac et à l'alcool : le tabac représente environ soixante mille décès prématurés et l'alcool les quarante mille restants. On comprend facilement que des professionnels de la santé qui ont quotidiennement connaissance de ces faits aient la volonté d'agir et considèrent que tous les moyens doivent être utilisés pour inciter une intervention en ce sens. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture