Un seul regard dans la presse et vous verrez que le vin français est actuellement en « crise »: ventes en berne, production à la hausse et demandes de subventions au gouvernement émanant de toutes parts.
Posez la question aux familles ou aux entreprises produisant du vin en Europe depuis plusieurs générations et elles vous diront toutes la même chose: cette activité a toujours été cyclique. Des hauts et des bas dus au mauvais temps, aux récoltes, aux modes qui vont et qui viennent.
Par le passé, le tout puissant marché européen du vin ne souffrait que de légers changements dans les habitudes des consommateurs, par exemple, le passage du vin à la bière ou aux cocktails. Mais lorsque ces consommateurs, anciens buveurs de vin européen, ont délaissé les mousses, le Nouveau Monde était là, à les attendre. Aujourd'hui, ces consommateurs ne sont plus liés à une industrie européenne. Ils peuvent en effet passer du vin du Vieux Continent à la bière, mais surtout à des vins du monde entier, d'un pays voisin ou situé à plusieurs milliers de kilomètres. Ce phénomène est particulièrement ressenti en France, où les exportations ont été peu à peu grignotées par des arrivistes du Nouveau Monde, voire par des producteurs italiens ou espagnols plus dynamiques qu'eux, qui ont su s'adapter plus vite. De nombreux exploitants, dans le métier depuis plusieurs générations, pensent vraiment qu'il ne s'agit que d'une anomalie passagère qui se corrigera d'elle-même, comme ce fut toujours le cas dans le passé. Vu leur expérience, cette réaction est compréhensible, mise à part le fait qu'elle ne prend pas en compte la globalisation de la filière du vin et que les pays traditionnellement producteurs ne peuvent plus grand chose pour la soutenir.
[...] Ces démarches sont nettement moins coûteuses que la participation à un salon telle que nous avons pu le voir en début de partie. Il est essentiel pour un producteur d'être vu par le plus grand nombre d'acheteurs, que ce soit sur un salon ou en presse spécialisée. L'augmentation de la visibilité entraîne a fortiori une augmentation des ventes. De ce fait, il faut associer au salon professionnel, la publicité en général qui accentue la visibilité de l'offre mais d'une manière différente. [...]
[...] Le vin est un délicieux mélange de Pinot-Noir, de Muscat et de Sauvignon, faiblement alcoolisé, ce vin semble avant tout positionné pour une clientèle féminine, jeune, urbaine et glamour. Le prix de vente conseillé est de 19$ la bouteille. Sofia Copolla ose un nouveau conditionnement. Une déclinaison du Sofia Blanc de Blanc est le Mini Sofia. Mini Sofia se présente en canette. Il s'agit donc du même vin, mais d'un produit différent. La canette est rouge et une paille est disponible sur le côté. [...]
[...] Créer une marque commune à tous ces vins est une stratégie innovante qui portera ses fruits d'ici quelques mois. Un acheteur britannique, allemand, américain, asiatique saura reconnaître d'un seul coup d'œil la provenance du vin qu'il achète. Il est vrai qu'il est beaucoup plus facile de localiser le Sud de le France que l'Hérault pour une personne vivant à plus de 6000km de plus grand vignoble français Le packaging La jungle des étiquettes Lorsqu'il s'agit de faire leur choix les consommateurs ne sont pas aidés par les étiquettes du vin. [...]
[...] Les champagnes et les mousseux quand eux totalisent 22 millions d'euros de budget publicitaire. En somme, le vin dépense 0,1 centime d'Euro/litre consommé contre 1,2 pour la bière et 1,7 pour les eaux L'analyse par média montre que la moitié des investissements publicitaires concernant le vin se fait dans la presse nationale ce qui représente 17,7milions d ‘Euros par affichage. Il ne reste alors que pour la presse régionale et agricole, la radio et Internet millions d'Euros). Je rappelle à titre d'indication que la télévision est un média interdit aux boissons alcoolisées. [...]
[...] Fini le temps où le vin français était la référence, à présent il doit se battre comme tous les autres, la qualité est devenue une base commune à tous les vins du monde et tout se joue désormais dans la manière de le faire savoir. Sans marketing, aujourd'hui, personne ne vend son vin Jacques Lurthon. La Sopexa se charge de faire valoir les vins français à travers le monde en organisant divers évènements, tels que les salons à l'export, des campagnes de communication, des partenariats ( Les Vins de Pays d'Oc partenaire d'un défilé de mode au Canada), des voyages de presse . [...]
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