Produits culturels, Blu-Ray, HD-DVD, standard, réseaux, modèle de Henderson-Clark, externalités de réseau, marché des producteurs, technologies de l'information et de la
Avec l'avènement de l'ère Internet, et la diffusion mondiale des TIC (technologies de l'information et de la communication), le rythme des innovations atteint actuellement son paroxysme. Déjà, en 1957, Robert Solow, disciple de l'économiste autrichien Joseph Schumpeter, imputait 90% de la croissance américaine au progrès technique et à l'innovation. Ces chiffres ne pourraient se calculer de manière précise, mais ils seraient sans doute encore plus élevés actuellement. Pour les philosophes, l'innovation concorde avec la nature insatisfaite de l'homme, et elle se base donc sur le « désir d'innover ». C'est même un « élan vital », pour Henri Bergson. Elle est, pour Joseph Schumpeter, inhérente à l'esprit entrepreneurial.
[...] Selon les données fournies par DVD Release Report, le catalogue de films Blu-ray prend également le pas en nombre de titres : 332 contre 328 pour le HD DVD au 31 octobre décembre : le site Internet de la Blu-Ray Disc Association est piraté, et renvoie, une nuit durant, sur le site officiel du format HD-DVD janvier : Warner Bros. annonce son soutien exclusif au Blu-Ray à partir de juin 2008. Jusqu'à cette date, le studio sortait ses DVD haute-définition et sur Blu-Ray, et sur HD-DVD. [...]
[...] L'appareil de production est donc en phase de stabilisation. Lors de la troisième phase, dite spécifique ou systémique, les innovations sont incrémentales (les entreprises cherchent à améliorer le produit maintenant imposé lors de la lutte pour l'imposition du design dominant). Ces innovations dépendent énormément de la stratégie mise en place par l'entreprise ayant remportée la bataille des standards : car celle-ci peut choisir, si elle est bien installé sur le marché, de conserver le contrôle des droits de propriété intellectuelle tout en ouvrant la technologie à d'anciens compétiteurs en cédant des licences. [...]
[...] Il était alors impossible pour Toshiba et sa coalition de crédibiliser son réseau. Tous les acteurs étant aussi membres du réseau, selon l'ANT, les études statistiques, et les chiffres publiés par les cabinets d'études, les journalistes, les sites Internet d'information etc., ont été des traductions néfastes au réseau HD-DVD, le décrédibilisant, les chiffres annoncés étant un chaque fois un peu plus avantageux pour la coalition de Sony. Le choix de la Warner, décisif dans la constitution du réseau gagnant Le choix, crucial par rapport à l'impact qu'il pouvait avoir, de la Warner, de soutenir le Blu-Ray, fut la modification du réseau qui changea la donne et fit gagner la coalition de Sony. [...]
[...] Son chiffre d'affaire était en 2009 de 2,4 milliards de dollars. Situation sur le marché des producteurs Il est intéressant de comprendre la situation sur le marché des producteurs, car après l'alliance avec des constructeurs et des firmes technologiques pour l'élaboration technique des formats, les deux coalitions ont cherché ensuite des partenaires au niveau des producteurs de films américaines. Bien que dominé par la Warner, premier studio, la Fox, Sony, Disney, Paramount et Universal détenaient en 2007 plus de 10% de part de marché chacun. [...]
[...] Dès lors, ce choix stratégique de distribution n'obligeait pas cet acteur, qui aurait pu jouer un rôle crucial dans la bataille des standards, à soutenir pleinement (au niveau médiatique et financier) le format de Toshiba. L'espace de circulation qu'aurait pu créer Microsoft (publicisation du réseau, rendements croissants d'adoption par l'intégration d'un lecteur HD-DVD dans la Xbox, engagement irréversible de l'entreprise) n'aurait-il alors pas permis à la coalition Toshiba de remporter la bataille des standards ? Le studio Paramount a également joué un rôle dans l'échec de la mise en place du réseau HD DVD, en empêchant le réseau de se consolider. [...]
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