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L'arrivée des vins du nouveau monde a modifié le jeu concurrentiel du secteur viticole mondial, et a remis en cause le leadership français. Quelles dispositions devront être prises par nos producteurs et l'ensemble des acteurs de ce secteur face à cette menace ?
[...] Le vin n'est donc plus synonyme de consommation quotidienne mais occasionnelle, il est de plus en plus associé aux repas festifs, et ce changement outre ses conséquences économiques offre des conséquences sociales, et crédibilise des actions de protection de la santé publique qui diabolisent l'image et la consommation du vin de qualité et qui balaye sa dimension culturelle. Le fait d'associer la consommation de vin aux festifs associe donc ce produit à des circonstances où on boit trop et porte préjudice à la culture du vin. Mais le constat est que sa consommation change et qu'elle se fait de plus en plus dans ce type de circonstances. On note donc une réelle modification des tendances de consommation. [...]
[...] Un meilleur vin, de meilleur raisin, un meilleur rendement Cependant l'AOC, a bridé les structures des entreprises françaises et leur a imposé une certaine segmentation sans qu'ils puissent travailler sur une autre. Aujourd'hui au lieu de protéger le consommateur contre les fraudes, il protège uniquement le producteur mais en l'enfermant et en l'éloignant de la réalité du marché mondial. Autre problème, elles ne sont à l'origine compréhensibles que pour des gens plus ou moins connaisseurs des vins et des spécificités géographiques et de style, et les appellations étaient alors un moyen de garantir ces spécificités. [...]
[...] Il faut absolument que le produit soit simple à reconnaître et posséder une sorte de personnalité. En France nos produits possèdent cette personnalité compte tenu notamment de leurs historiques riches. Il faut maintenant intégrer cette historique dans une politique de marque pour que cette personnalité soit révélée. Il est vrai qu'il sera difficile d'instruire cela au vigneron français et de l'ancien monde en général, étant donné que la suprématie de ce système d'appellation lui garantit grâce à l'assurance qualité un certain niveau de prix et donc de partage des marges. [...]
[...] Il répond en effet à une demande mais à une demande de plus en plus restreinte qui est loin d'avoir le monopole de la représentation du consommateur d'aujourd'hui. Nous pouvons certes comprendre et s'attrister du sort réservé à nos producteurs locaux attachés à leurs terres familiales représentant des siècles de dur labeur et un amour incommensurable de leur terre qui doivent s'abandonner en partie à une logique mondialiste pour survivre sur un marché en pleine mutation. Mais s'enfoncer dans un mutisme sera synonyme d'échec et la mort de bon nombre de nos exploitations Quels sont les besoins auxquels ils répondent réellement Nous accusons donc beaucoup le métier de ne pas répondre à la demande actuelle et d'une mauvaise segmentation de l'offre. [...]
[...] Il s'agit là d'un conflit d'intérêt entre de multiples métiers : entre régions de production, entre les producteurs et les entreprises de négoce, entre les catégories de vins (VQPRD, Vins de pays entre les organismes nationaux . Nous sommes véritablement dans une situation de cannibalisation. Généralement pour arbitrer ces conflits tout le monde compte sur le rôle des pouvoirs publics et sur son financement des promotions collectives et ses aides. A l'heure actuelle l'essentiel des moyens mis en œuvre pour la promotion, la communication proviennent de fonds prélevés par les interprofessions. [...]
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