mécénat, culturel, stratégie, marketing, communication, entreprise, publicité
Notre problématique, celle du mécénat culturel des entreprises et de l'art contemporain a fait apparaître quelques problèmes de sens, notamment en ce qui concerne la définition du mécénat et sa transposition en tant qu'élément pertinent au sein d'une stratégie de communication.
La première difficulté rencontrée a donc été celle de la terminologie, le vocable de mécénat regroupant des situations et des définitions diverses, contraignant ainsi les auteurs sur ce thème d'expliciter les différents degrés de sens. Ces désaccords de vocabulaire ou querelles sémantiques proviennent essentiellement de la réglementation du législateur, ce qui a nui à son développement.
Guy de Brebrisson, ingénieur culturel au Ministère de la Culture et de la Communication et spécialiste du mécénat, résume cette situation métaphoriquement en caractérisant la pratique du mécénat comme "perdue dans les sables de concepts mouvants".
Rémo Vescia ainsi que Patrick Dambron montrent la fluctuation du terme de mécénat selon le contenu intrinsèque de l'acte. De ce fait, la pratique de l'acte de mécénat en art contemporain s'avérant regrouper des démarches dissemblables, nous oblige à utiliser les deux termes de mécénat et de parrainage et de les expliciter, afin d'éviter tous types de confusion (...)
[...] Cette attirance pour l'art peut être analysée selon la portée symbolique que renferme la création artistique. Il y a toujours eu, en effet, chez l'homme le désir d'accompagner la création de son temps27, de la protéger tel que le souligne Jacques Rigaud : Multiple dans ses formes, il est aussi ancien que l'art, commander des œuvres, faire vivre des créateurs, les encourager par divers moyens : des princes de l'antiquité aux cours allemandes, des banquiers florentins aux couturiers parisiens, l'histoire offre maints exemples de cette fascination mutuelle, ( A la limite, on pourrait presque faire passer toute l'histoire de la culture sous la rubrique du mécénat »28. [...]
[...] Ce dernier tente d'éclaircir les caractéristiques inhérentes à la pratique de l'acte de mécénat, en mettant en avant l'impossible désintéressement de ce dernier du fait qu'il se situe entre plaisir et générosité. A ce titre, il déclare : Qu'est ce que le mécénat ? ( ) je me disais qu'il y avait deux conditions à remplir pour qu'une action relève du mécénat. La première, me semble-t-il, a été évoquée, c'est quelle soit généreuse. La seconde c'est quelle soit faite par plaisir. [...]
[...] Cette stratégie de communication, permet de transgresser les barrières socio-professionnelles. De même, la sensibilisation de tous les partenaires dans l'entreprise aux apports de solutionnement par la culture, éveille un sentiment d'appartenance mis en lumière par l'école de Chicago dans les années 1920, et suscite l'impression de remplir une mission gratifiante, porteuse de productivité pour l'entreprise tel que l'a démontré Michel d'Auberville lors d'un rapport au ministère de la culture204. Ainsi, à la séduction d'une stratégie de mécénat dirigiste et d'une certaine manière encore dans les années 80 paternaliste, fait suite un mécénat de séduction à la carte adapté à la demande de cet individu post-moderne salarié de l'entreprise »205. [...]
[...] Humilité car nous avons conscience des progrès qu'il nous reste à réaliser sur le chemin long et complexe de la responsabilité sociale. Pragmatisme, car j'ai la conviction que c'est en fixant des objectifs réalisables et pertinent par rapport aux activités du groupe que cette démarche prendra corps et s'intégrera tout naturellement dans notre stratégie. Mais l'humilité et le pragmatisme n'empêchent nullement l'ambition : celle de concilier les intérêts de toutes nos parties prenantes autour d'un projet qui fera l'équilibre entre les objectifs de rentabilité qui sont ceux de toutes entreprises avec les objectifs à long terme de la société et de l'environnement in Serge Weinberg, Pinault Printemps Redoute, une entreprise engagée, in Notre responsabilité sociale, premier rapport 2003, in http://www.pprfinance.com/files/632153071669687500_Responsabilite_Sociales.pdf Boltanski Luc, op.cit., p Mercier Samuel, L'éthique dans les entreprises, Paris, Edition de la Découverte, collection repères pp. [...]
[...] A première vue, la raison de ces conflits reprend les démonstrations que nous avons évoqués auparavant, à savoir, l'accentuation de la paupérisation de l'Etat Providence, la perte de légitimité de ce dernier dans la mise en place de la politique culturelle ainsi que l'accroissement du positionnement de la sphère privée. Deux conceptions absolument distinctes du projet muséal s'affrontent : pour les uns, le musée est une organisation à rentabiliser ; pour les autres, c'est un conservatoire de collections destinées à être exposées et étudiées scientifiquement. [...]
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