Le monde du football est de plus en plus dépendant des exigences financières des clubs. Désormais, faire rentrer de l'argent est devenu la principale préoccupation des présidents de clubs comme le Real Madrid ou des actionnaires (par exemple Manchester United). De plus en plus de clubs sont côtés en bourse (voir en Italie) ou aspirent à l'être prochainement (comme Lyon). Les droits télévisuels sont de plus en plus durement négociés et prennent une place prépondérante dans le budget des clubs. Il est donc intéressant de tenter de comprendre comment on en est arrivé là et surtout où cela va nous mener.
[...] Ces contrats sont limités à une durée de quatre ans actuellement. De toute façon, on imagine mal un club professionnel ou une association se séparer de l'autre structure. En effet, un club professionnel ne pourrait fonctionner sans son association de départ et vice versa. De plus, il y a généralement beaucoup de membres en commun dans les conseils d'administration ou les assemblées des deux structures. Afin de calculer la valeur du club, il convient donc d'évaluer la marque et le logo. [...]
[...] C'est cette menace que les clubs ont brandie, et ils l'ont fait. La Ligue a voté à l'unanimité le report de la reprise des Championnats de Série A et B (du 1er au 15 septembre 2002 pour la Série du 31 août au 14 septembre pour la Série B). Un évènement historique. De fait, depuis sa création en 1929, la compétition a toujours démarré à la date prévue, sauf quand elle a purement et simplement été annulée, comme en 1944 et en 1945. [...]
[...] La plupart des grands clubs européens de football sont en fait en contrat avec des agences de marketing, comme IMG, Infront ou Sportfive. C'est cette dernière qui défend les intérêts des clubs auprès des diffuseurs. Une centralisation des droits ne ferait évidemment pas l'affaire de ces agences et remettrait en question les contrats qu'elles ont avec les clubs. Mais Sportfive, IMG et Infront tenteront d'être retenues par l'UEFA pour son appel d'offres sur les droits centralisés de la Coupe de l'UEFA. [...]
[...] Le coût des programmes sportifs est de 381 dont sont destines au football. On sait que la chaîne a connu des bouleversements ces derniers temps et il faut donc réduire autant que possible les coûts. Nous avons été une chaîne d'enfants gâtés et nous vivons désormais comme tout le monde résume Michel Denisot. Il est cependant exclu de rogner sur les moyens techniques déployés pour filmer les compétitions de ballon rond. Le prochain appel d'offre sera lancé par le président de la LFP (Frederic Thiriez) en octobre 2004. [...]
[...] Il ne semble donc pas tout a fait souhaitable que les clubs de football optent pour ces marchés. Une telle attitude ne leur permettrait pas d'accéder à la respectabilité financière et donc de lever facilement des fonds. Il reste donc le second marché. Par les différentes contraintes qui pèsent sur les sociétés cotées, il semble accessible à certains clubs de football français ayant fait l'effort de se mettre en conformité avec les normes exigées par le marché. De même, la capitalisation semble relativement accessible pour les plus gros (l'introduction se faisant sous la forme d'une augmentation de capital). [...]
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