Face à des avancée technologiques permanentes, ayant des répercutions fortes sur l'industrie musicale, quels sont les leviers de croissance qui lui permettront d'évoluer et de faire face à la violente crise qu'elle connaît actuellement ?
L'industrie musicale est train de vivre une révolution sans précédent dans son passé, les innovations technologiques entraînent des modifications dans les habitudes de consommation.
Cette période de changement est accompagnée d'une crise économique extrêmement violente touchant l'ensemble des acteurs du marché, et particulièrement les majors. Les réseaux Peer-to-Peer seront rapidement désignés comme responsables de cette crise, mais cette analyse parait quelque peu simpliste, lorsque l'on observe l'augmentation des ventes de disques chez certains labels indépendants. Il semble que les techniques prônées par les majors favorisant la rentabilité à la qualité, sont en train de perdre du terrain face aux arguments artistiques revendiqués par les indépendants.
Face à ces évolutions idéologiques au sein de l'industrie musicale, c'est bel et bien une révolution technologique qui est en train de se dérouler, le format numérique et les plateformes de téléchargement légal prennent peu à peu le pas sur le CD et les magasins de disque.
[...] Sur ce marché fortement concurrentiel, il semble évident que la fidélisation du client sera un levier de croissance prépondérant. Les plateformes doivent connaître leur client, ses habitudes de consommation et de navigation, ses goûts musicaux, son format numérique favori. Grâce à un identifiant et un mot de passe, le consommateur peut accéder à sa plateforme personnalisée, où lui seront proposées des informations et des offres ciblées. Les systèmes de tarification pourront, eux aussi, être personnalisés, avec l'instauration de promotions, de ristournes ou de cadeaux. [...]
[...] Ils signèrent alors quelques-uns des artistes les plus prometteurs de cette nouvelle scène. Certains d'entre eux sont aujourd'hui reconnus mondialement, tels que The Herbaliser, Amon Tobin, ou DJ Vadim. Depuis, le label s'est largement diversifié, abordant des styles musicaux aussi variés que le jazz, le hip hop (de par son sous-label Big Dada) et la world music, faisant ainsi naître des artistes que peu de majors auraient osé lancer. Cette perpétuelle prise de risque et cette recherche incessante d'orientations musicales innovantes ont offert à Ninja Tune un succès planétaire, et est aujourd'hui le plus important label indépendant européen en terme de disques vendus. [...]
[...] Il semble injuste qu'à cause du prix relativement élevé du CD et de la pauvre diversité des titres diffusés en radio et télévisions, la diffusion de la culture musicale ne soit pas possible pour tous. L'accès à la musique devient un luxe à partir du moment où seule une certaine partie de la population ne peut s'offrir des disques vendus entre 15 et 20 euros. On peut donc estimer que le téléchargement libre est un concept sain pour une culture musicale vouée à être diffusée et appréciée par un maximum de personnes. Le peer-to-peer permet également d'éveiller la curiosité, de donner envie d'aller aux concerts, d'acheter des disques et de développer l'esprit critique. [...]
[...] Le MP3 représente donc un réel risque pour les majors, aucun système de sécurité contre la copie n'a été élaboré pour ce format. Selon une étude du Berkman Venter for Internet & Society, près de 90% des fichiers MP3 en circulation sur Internet seraient des fichiers illégaux, et ce, grâce à des logiciels d'échange tels que Napster, Kazaa ou plus récemment Emule. Le commerce électronique Impact du e-commerce sur l'économie globale De par son succès planétaire, internet est devenu un réel levier de croissance pour l'économie mondiale. [...]
[...] L'idée d'une implication unique du piratage dans la crise de l'industrie du disque semble tout de même être une vision simpliste du problème. Une certaine catégorie de professionnels du disque dénonce depuis plus de vingt ans les méthodes des majors qui favorisent la rentabilité à la qualité des productions. Les labels indépendants, depuis longtemps dans l'ombre des majors et de leur marketing de masse, ne perçoivent pas la crise de la même manière que les dirigeants des grandes firmes internationales tels que Pascal NEGRE[1]. [...]
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