marketing durable, greenwashing, développement durable, écoblanchiment, responsabilité sociétale, Greenpeace, Monsanto
Qu'importe le secteur d'activité, toutes les entreprises peuvent être concernées, qu'il s'agisse d'industriels, de banques ou de constructeurs automobiles. Dans une tentative de séduction du consommateur, les publicités qui vantent les mérites de leur produit en termes de responsabilité sociétale ou les communications sur les supposées valeurs de l'entreprise sont parfois dans la limite du mensonge. Le développement durable apparaissant comme LA solution tendance depuis plus d'une décennie, il peut être utilisé à mauvais escient.
[...] Le jugement final de l'entreprise s'est donné le 9 octobre 2009. Monsanto a été condamné à cesser cette publicité et à payer d'amende, une somme dérisoire en vue de la taille de la firme. Monsanto en vue des externalités négatives que produisent ses désherbants sur la nature et sur l'homme devrait être bien plus sanctionné. En effet, Les produits utilisés sont, en plus d'être mauvais pour l'environnement, considérés par les spécialistes comme responsables de certains cancers chez l'homme.[4] British Petroleum Le géant pétrolier BP est régulièrement cité en exemple d'écoblanchiment. [...]
[...] Bien au contraire, toute activité économique n'envisage son développement que durablement, ce qui permet incidemment de communiquer sur l'impossibilité d'un développement durable en l'absence de recherche de profit. Du côté des consommateurs, en 2011 selon une étude de l'ADEME en partenariat avec l'IFOP des Français avaient connaissance de l'expression Développement Durable et les trois quarts d'entre eux lui donnaient une connotation positive.[8] L'institut Médiascopie confirme la donne en classant l'expression parmi les dix premières réponses des mots de la communication que l'on aime Cependant, ils ne sont que à pouvoir donner une définition viable de ce qu'est le Développement Durable[9] La confusion sur cette notion est également majorée d'une utilisation massive de sa sphère environnementale par les entreprises et la politique. [...]
[...] Greenpeace, Green or Greenwash ? A Greenpeace Detection Kit Élisabeth Laville, L'entreprise verte, Pearson, Paris p303 Jean-François Notebaert & Wilfrid Séjeau, Ecoblanchiment, quand les 4x4 sauvent la planète, Les Petits Matins, Paris p22 Fabrice Nicolino & François Veillerette, Pesticides : Révélations sur un scandale français, Fayard févr Marie-Monique Robin, Le Monde selon Monsanto : de la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, La Découverte Alice Audouin, Anne Courtois & Agnès Rambaud-Paquin, La communication responsable, Editions Eyrolles juil p98 Thierry Libaert, Communication et environnement, le pacte impossible, Presses Universitaires de France p38 Thierry Libaert, Communication et environnement, le pacte impossible, Presses Universitaires de France p39 Chiffres LH2 Les Français et le développement durable sondage effectué sur 1001 individus à la demande du Comité 21, février 2010 Culture pub, enquête sur le greenwashing, 22/12/2008 Leroy Maya et Lauriol Jacques ans de Développement Durable : de la récupération de la critique environnementale à la consolidation d'une dynamique de normalisation, Gestion 2000, 2011/2 Volume 28, p. [...]
[...] Afin de faire paraître sa communication, sa publicité plus responsable sociétalement parlant, les outils disponibles aux entreprises sont nombreux. L'utilisation de la couleur verte est par exemple une des caractéristiques les plus utilisées, car aujourd'hui, aux yeux des consommateurs, le vert est assimilé au greenwashing Les signes d'écoblanchiment En 1997, Greenpeace avait déjà établi quatre caractéristiques, encore valables aujourd'hui, permettant de détecter les actes de greenwashing : - Les activités de l'entreprise : si celles-ci contribuent à polluer ou détruire l'environnement, la communication responsable de l'entreprise à de fortes chances d'être du greenwashing, surtout si elle ne reconnaît pas publiquement le caractère fondamentalement incompatible avec le développement durable de son activité principale, et qu'elle ne s'engage pas sérieusement à l'abandonner au profit de l'autre activité propre - La publicité : si l'entreprise utilise cet outil pour vanter les caractéristiques écologiques de quelques-uns de ses produits sans pour autant changer son activité principale alors qu'elle est néfaste pour l'environnement. [...]
[...] En 1990, BP avait déjà été épinglé pour greenwashing avec une campagne publicitaire affirmant que son essence sans plomb n'avait pas de conséquences polluantes. Depuis la fin des années 80, BP avait déjà effectué quelques modifications sur son logo en forme de blason jusqu'à arriver dans les années 2000 (et encore aujourd'hui) à une fleur ou un soleil abordant les couleurs vert, jaune et blanc. Ce logo donne clairement un côté écologique au groupe et colle avec son slogan Beyond Petroleum au-delà du pétrole Logo du pétrolier BP depuis juillet 2000 En 1997, BP faisait pression sur l'Australie pour que le pays ne ratifie pas le protocole de Kyoto alors que l'entreprise avait, la même année, signé un engagement pour développer les énergies renouvelables. [...]
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